Le peintre et sculpteur japonais Haruhiko Sunagawa s’est installé en France dans les années 1980. Après avoir obtenu un diplôme de physique à l’université des sciences de Tokyo, il a entamé des études, non plus scientifiques mais artistiques centrées sur le mouvement. Il est récompensé en 1991 par le prix Bourdelle. L’exposition « Sensibilité cosmique », à la galerie Wagner, présente ses sculptures en forme d’« alphabet du mouvement ».
Haruhiko Sunagawa : sculptures d’ombres et de lignes
L’exposition « Sensibilité cosmique » présente plusieurs sculptures créées par Haruhiko Sunagawa durant les vingts dernières années. Elles s’inscrivent toutes dans la même démarche : un assemblage rigoureusement géométrique de points, de lignes et de formes matérialisés par des pierres, des cordes, des plaques de verre ou du bois peint. Haruhiko Sunagawa traite les effets de lumière comme des couches de peinture et intègre l’ombre dans des œuvres aux tons noirs, gris et blancs.
« Sensibilité cosmique » : un alphabet du mouvement
Inspiré par la calligraphie japonaise, Haruhiko Sunagawa déploie un « alphabet du mouvement » à partir d’éléments géométriques simples : le point donne le départ à la ligne dont émergent des formes mouvantes. Les créations actualisent ainsi différents types de mouvements, tels que la diffusion ou la transposition. Comment insuffler l’idée du mouvement dans une Å“uvre intrinsèquement immobile ? Les sculptures de Haruhiko Sunagawa décomposent le mouvement en une série « d’arrêts d’image » que l’oeil du spectateur rassemble ensuite en un seul et même élan.Â