L’exposition « The Making of Husbands : Christina Ramberg en dialogue » au 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, à Metz, réunit autour de peintures et dessins de l’artiste américaine des Å“uvres d’artistes de différentes générations. Construit comme une exposition dans l’exposition, ce projet inhabituel met en lumière les points de friction et les logiques de continuité qui existent entre le travail de Christina Ramberg, prématurément décédée en 1995, à l’âge de 49 ans, et d’autres artistes contemporains inspirés comme elle par les questions de genre et d’identité.
« The Making of Husbands » : Christina Ramberg en dialogue au Frac Lorraine
L’œuvre de Christina Ramberg s’articule autour de la question du contrôle des corps et des identités. Ses peintures et dessins sont autant de représentations de fragments de corps féminins partiels contraints par des accessoires, des vêtements ou encore des positions spécifiques. Ces bustes, têtes, pieds et mains enserrés dans des corsets, entourés de cordes ou enfermés dans des chaussures extravagantes, explorent la question du corps soumis et façonné par les outils vestimentaires mais aussi par les conventions sociales.
Christina Ramberg inspire Alexandra Bircken, Senga Nengudi, Kathleen White
Le travail de Christina Ramberg continue d’influencer de nouvelles générations d’artistes qui s’intéressent à leur tour au corps contraint, le sonde telle une entité obscure ou encore explore ses relations avec les machines. L’installation A.C.Q. (I) de Senga Nengudi s’inscrit dans une recherche sur l’identité et le corps, ses mouvements, son évolution. Les sculptures d’Alexandra Bircken comme INXS abordent quant a elles la vulnérabilité du corps humain, les pressions et les violences qu’il subit mais aussi sa capacité de résistance. Dans la vidéo The Spark between L and D réalisée en 1988 par Kathleen White, cette dernière s’entoure de bandages telle une momie, tout en chantant, jusqu’à ce que, entièrement recouverte, elle ne puisse plus émettre qu’un son étouffé.