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Semaine vol.1

À partir de 2010, la revue d’art contemporain Semaine rejoue la périodicité du bimestriel Semaines (avec un « s ») sous forme de volumes qui paraissent trois fois par an, en se concentrant sur une compilation chronologique de quatorze numéros hebdomadaires, mettant l’accent sur le principal fondamental de partenariat éditorial.

Information

Présentation
Dominique de Beir, Laurent Pernel, Jeanne Susplugas, Dominique Angel, Bruno Peinado, Bernard Marcadé, France Dubois, Jérémy Liron, Patrick Faigenbau, Claire Tenu
Semaine vol.1

Le noir est-il un chiffre? (Elisabeth Chambon, conservatrice du musée Géo-Charles)
Il y a ce mot d’Henri Michaux dans Ecuador, «je suis né troué»; je ne pense pas qu’il aurait fait le titre de l’exposition de Dominique de Beir au musée Géo-Chades. Mais cette réflexion sur le vide, l’ouvert se conjugue de façon singulière avec l’activité perforatrice de l’artiste invitée au musée à éprouver le visiteur, à mettre en doute sa perception, provoquant sa présence et sa déambulation.

Un acte artistique présenté comme un parcours du «voyant» où se crée une intimité nouvelle entre le visiteur et l’exposition.

Le noir est-il un chiffre? Une drôle de formule alchimique ou mathématique qui révèle une posture dont la réponse se trouve mystérieusement dans le parcours de cette exposition, exprimant parfois l’appartenance au domaine céleste comme Boîte de nuit.

Une proposition qui n’a rien de l’emphase, du spectaculaire, plus une simplicité qui rassemble les principaux axes de son travail, de son geste, de la performance physique d’installation qui peut prendre aussi celle d’un peintre face à des préoccupations plastiques.

Dominique de Beir aime pleinement maitriser l’élaboration, attachée à son activité incessante au questionnement du matériau, plus spécialement le carton, la cagette et l’outil, au centre de sa démarche artistique. dans leur économie, leur charge poétique, leur conférant un nouvel usage. Percer des trous non pas dans le but d’une détérioration, elle rejette toute théâtralité tel un entrepreneur qui constituerait son stock avant un chantier imaginaire.

Des orifices qui nous contraignent à réfléchir sur ce geste irréversible, répété pour aller au-delà de la surface plate et du plan. Des lacérations, des perforations frontales, des stries et griffures donnant aux oeuvres une étonnante profondeur, affirmant claire ment cette sensation d’espace.

De là naissent de véritables structures architecturales, lieux de rencontre et de ralliement qui explorent les possibilités à percevoir dans le noir, l’obscurité.

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