Chris Bosse, PTW Architects, Arup, Herzog et de Meuron, Michael Hansmeye, Tom Beddard, Djim Berger, Bram Geenen
Self-Structure
Depuis quelques années, plusieurs réalisations ont été internationalement saluées pour leur abandon de la tyrannie de la ligne droite au profit de la courbe. En architecture, les récents Water Cube conçus par Chris Bosse, PTW Architects et Arup à Pékin et du stade olympique de Herzog et de Meuron à Beijing en passant par les étonnantes colonnes de Michael Hansmeyer à l’Université de RapLab, et, en design, les créations fractales de Tom Beddard, l’incroyable travail sur la porcelaine de Djim Berger et les jeux sur les oppositions de force et de gravité de Bram Geenen font partie de celles-là .
Ces nouvelles approches sont rendues possibles grâce notamment à la maîtrise mathématique qu’offre l’informatique et par les nouveaux process de transformation de la matière — prototypage rapide, fraisage à commande numérique, etc.
Elles sont révélatrices d’un basculement profond dans le regard et l’usage qui sont faits des matériaux. S’affranchir de la ligne droite, c’est, par exemple, arrêter de contraindre la matière dans des structurations qui ne sont pas les siennes pour revenir à des formes plus naturelles et cohérentes.
L’exposition est l’occasion de mieux saisir combien l’objectif de libérer la matière, de l’accompagner dans ses volontés d’auto-structuration est présent dans de nombreuses créations innovantes qui font interagir avec intelligence matériaux et technologies de transformation.