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Baptiste Croze
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Les façades de Néon sont à nouveau investies pour l’été. Cette fois c’est par sehkmet_ma-riejesus_femme (benin)_moine_pleureur_totem-3singes_pyramide, une œuvre de Baptiste Croze à l’occasion de sa première exposition personnelle.

Ce jeune artiste installé et formé en Rhône-Alpes développe un travail aux formes éclectiques, constitué de détournements d’objets et de situations, comme autant de campagnes géniales et absurdes à l’encontre des diverses conventions de représentation, de genre et de style.

Pour son exposition chez Néon, il emprunte à la muséologie, joue l’ethnographe, s’initie à la tribologie et cristallise le résultat d’un geste sculptural. Il nous présente ainsi une sélection d’images photographiques et une composition graphique chargées de toutes ces ambiguïtés.
Sur la façade de la galerie principale, il s’agit d’images donnant l’impression d’être des «photographies de genre», si l’on accepte de considérer la prise de vue ethnographique ou archiviste comme un genre. Elles représentent des sculptures ou objets ayant tous subit une érosion mécanique artificielle, sur des fonds de couleurs pastel.

Sur l’autre façade, attenante et plus petite, une pièce à la forte apparence de cartel vient appuyer le registre de scénographie muséale, dans lequel l’accrochage de la première série et les codes inhérents aux représentations nous avaient immédiatement invité.

Or, les choses étant ainsi, peut-on affirmer que Baptiste Croze fait de la sculpture exactement comme on délave le jean?

«Le Stone Washed, ou délavé, est l’antithèse du brut: un jean pré-usé, grâce à diverses techniques de torture plus ou moins cruelles: papier de verre, projection de sable («sandblasting»), passage dans un tambour avec une colonie de pierres (le «Stone washing»), laser (pour dessiner les moustaches) et même parfois utilisation d’un champignon, le Trichoderma, qui se fait un plaisir de décomposer le coton du denim (…)».