L’exposition « Seconde ligne » à la galerie parisienne Maïa Muller réunit des œuvres de Vincent Bizien, Claudio Coltorti, Gaston Damag, Philippe Favier, Mega Mingiedi, Giulia Andreani, Camille Fischer, Paul Vergier et Jean-Michel Alberola.
L’ironique désillusion de Jean-Michel Alberola
Le diptyque de Jean-Michel Alberola intitulé Fantôme d’un dessin / Etat de la pensée du roi de rien et réalisé en 2016, présente deux Å“uvres sur papier qui engagent un dialogue entre des projets antérieurs de l’artiste, des Å“uvres entamées de longue date. La série Le Roi de rien, série de peintures entamée en 1993 est représentative de la dérision qui traverse toute l’œuvre de Jean-Michel Alberola. Cette figure emblématique d’une désillusion assumée est placée en regard de l’œuvre Fantôme d’un dessin. Sur celle-ci sont tracés de vagues contours, lignes et une tache rose. Les traits sont imprécis et leur couleur s’est étalée par frottement, comme involontairement. Le diptyque présente des aspects typiques de la démarche de Jean-Michel Alberola, entre ironie, décalage et mélancolie.
Du quotidien congolais chez Mega Mingiedi à l’humanité primaire chez Vincent Bizien
Autre Å“uvre réalisée par des techniques mixtes sur papier, Tee-Shirt vert de Mega Mingiedi, s’inscrit dans la pratique pluridisciplinaire de l’artiste congolais. Entre le dessin, le collage, l’installation, la vidéo et la performance, son travail engage un rapport étroit entre l’art contemporain et la vie quotidienne des Congolais, en particulier les habitants de Kinshasa.
On retrouve avec la nouvelle œuvre Hello moi aussi de Vincent Bizien, réalisée à l’encre et à la gouache sur bois, le style à la fois minimaliste et compulsif de l’artiste et ses figures marquées par la violence, l’angoisse et des sensations primaires. Sur un fond noir se détache le haut du buste d’un personnage et sa tête au volume disproportionné. Le tracé simpliste et tremblé, le rouge emplissant l’ensemble du crâne présentent une figure humaine troublée, malade.