L’exposition « Se cantonner » à la galerie Jean Fournier dévoile des œuvres récentes de Pierre Buraglio : des peintures et dessins où s’expriment les principes originels qui guident sa pratique depuis les années 1970 : la collage, l’assemblage, le réemploi et la citation.
Pierre Buraglio, l’art du collage, de l’assemblage et du réemploi
Une série d’autoportraits intitulée P.B. pairs forme le centre de l’exposition. Conçues comme des collages, c’est œuvres juxtaposent sur une plaque de contreplaqué des peintures réalisées sur de plus petites plaques et qui sont autant d’autoportraits et de portraits d’artistes célèbres, comme Pierre Bonnard, André Derain, Paul Cézanne ou Vincent Van Gogh. A travers ses montages associant son visage à celui de figures tutélaires, Pierre Buraglio s’intègre dans l’histoire de l’art et se met en scène en tant que peintre.
Pierre Buraglio conjugue l’intime et l’histoire de l’art
Des peintures, gouaches et dessins reprennent les thèmes récurrents de l’œuvre de Pierre Buraglio que sont son environnement et plus particulièrement sa maison de Maisons-Alfort. Une série de sept peintures sur contreplaqué intitulée La maison + Malévitch s’attarde sur les variations de la façade en exploitant différents plans et les décalages et en usant du réemploi et du collage, à la manière des compositions de Malévitch. Une autre façon pour Pierre Buraglio de conjuguer l’intime et la grande histoire de l’art.
Un ensemble de dessins issus des carnets qui accompagnent Pierre Buraglio dans ses voyages, témoignent de l’importance de l’intime dans son œuvre : à l’aide de moyens et matériaux modestes comme les stylos, les feutres, les crayons et l’aquarelle), l’artiste dessine ses proches et montre avec empathie la beauté de ce qui l’entoure.