Communiqué de presse
Simon Bernheim, Stefano Calligaro, Sanghon Kim, Vasso Gavaisse, Michaël Schouflikir
Scale Down
On a tendance à s’incliner devant le gigantisme : tout ce qui nous minimise, tout ce qui nous renvoie à notre petite nature devant l’infinie grandeur, ce sentiment romantique en somme, nous adorons nous y soumettre.
L’Immense, c’est le pouvoir, la domination, la supériorité culturelle. Ca a toujours été comme ça, les empires, les royaumes, les monuments, les buildings à la mesure du ciel… Et c’est toujours lié aux artistes aussi, prêts à tout pour être à la hauteur du grand Créateur, pour tordre le cou des spectateurs.
Mais se baisser et plisser les yeux pour observer le petit, le minuscule, pour faire entrer dans l’âme ce qui ailleurs s’adresse au corps tout entier — et le dépasse—, c’est une autre histoire. C’est celle des secrets, de l’invisible, des détails et des virus, c’est celle des plis, du cosmos en miniature.
C’est le monde de la confidence et des choses discrètes, le lieu où les artistes nous glissent l’expérience à l’oreille, l’atelier en éprouvette. C’est bien sûr un peu paradoxal: à l’époque des années lumières, des photos satellite et des plates-formes géantes gagnées sur la mer, c’est l’espace de l’étude introspective qu’ausculte «Scale down».
Gaël Charbau
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