Communiqué de presse
Lochan Upadhyay
Saris, plastiques et objets transformés
La source d’inspiration de Lochan Upadhyay? «My village», dit‐il. Il est repéré, dès 2008, par la puissante Fica (Foundation for Indian Contemporary Art, basée
à New‐Delhi) qui, au vu de sa première chaise de mariage, lui alloue une bourse pour mener à bien son projet surdimensionné, intitulé The Power of Cloth.
Réalisé à partir de chutes de tissus de saris apportées par toutes les femmes du village, la force de ce travail est de faire référence aux règles ancestrales et coercitives du «dowry» (la dot que la femme apporte à son mari). L’oeuvre montre aussi la nécessité de questionner l’espace public et ses hiérarchies, tout en sollicitant la participation des habitants, provoquant dans le même temps une réflexion sur le recyclage, la pollution, la notion de déchet. Tous les gens du village ont été photographiés sur ces chaises‐trônes. Ces deux Wedding Chairs ont été exposées à la Tamarind Gallery, à New York, de décembre 2009 à janvier 2010, au cours d’une installation-performance avec vidéos et photos.
C’est cette même démarche qui préside à la fabrication de la série, toujours en cours, des Mobile Home, qui recycle les matières plastiques transformées en fils multicolores torsadés. Il applique la même approche pour les Plastic Men, projections futuristes, captées à l’issue d’une performance jouée dans la campagne polluée des environs du village.