DANSE | SPECTACLE

Sans toi, il ne peut y avoir de moi

20 Nov - 26 Nov 2015
Vernissage le 20 Nov 2015

Le chorégraphe portugais Paulo Ribeiro renoue avec le solo. En dialogue avec les mots de Laterna magica, le récit autobiographique d’Ingmar Bergman, il libère son geste pour mieux explorer ses états d’âme, et son chemin de vie. Son propos est des plus universel: la complexité des relations humaines, à commencer par celles que chacun entretient avec soi-même.

Paulo Ribeiro
Sans toi, il ne peut y avoir de moi

Sans toi, il ne peut y avoir de moi… Comment mieux résumer les tourments de la vie et de l’amour? Se livrant à une véritable catharsis, le chorégraphe portugais renoue avec le solo. En dialogue avec les mots d’Ingmar Bergman, il libère son geste pour mieux explorer ses états d’âme, et son chemin de vie.

A vif. En s’inspirant de Laterna magica, le récit autobiographique d’Ingmar Bergman, Paulo Ribeiro a pris le risque de mettre son cœur à nu. Quitte à mêler, comme le fit le cinéaste suédois, ses douleurs intimes à la création en cours.

Actuel directeur du Teatro Viriato au Portugal, Paulo Ribeiro a également été à la tête du Ballet Gulbenkian et collaboré avec de grandes compagnies telles que le Nederlands Dans Theater, le Ballet de Genève ou encore le Ballet de Lorraine.

Son propos, annoncé dès le titre, est des plus universel: la complexité des relations humaines, à commencer par celles que chacun entretient avec soi-même. S’appuyant sur son propre vécu, le chorégraphe compose la partition heurtée, sensible, d’un cœur en mouvement. En pleine crise intérieure, il y affirme l’urgence du bonheur, «ce qui nous reste et nous maintient vivants».

Alternant des états de corps convulsifs et une gestuelle plus intériorisée, l’artiste n’hésite pas à s’exposer, à 56 ans, comme objet et sujet de son propre spectacle. On entend d’ailleurs, en ouverture, les mots de son solo Mode d’emploi, créé en 1991, dans lequel il expliquait sa danse à mesure qu’il l’interprétait. On y écoute aussi des extraits du texte de Bergman, ainsi que la version par le chanteur Robert Wyatt du lancinant thème musical Insensatez. On y lit enfin, derrière chaque mouvement, les émotions et les intentions de son créateur dans «une sorte de frénésie intérieure».

«Cette pièce, c’est moi à l’état pur», confesse Paulo Ribeiro. On ne saurait mieux dire.

Isabelle Calabre

Informations
Salle Maurice Béjart
20h45: vendredi 20, samedi 21, mardi 24, mercredi 25
19h45: jeudi 26
Durée 55 minutes
Renseignements: 01 53 65 30 00

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