Communiqué de presse
François Verret
Sans retour
Horaire : 20h00
— Mise en scène, chorégraphie et conception : François Verret
— Interprétation : Mathurin Bolze, Mitia Fedotenko, Marta Izquierdo Munoz, Dimitri Jourde, Angela Laurier, Line Tørmoen
— Chant: Dorothée Munyaneza
Partisan de l’interdisciplinarité depuis ses débuts et une première pièce marquante, Tabula rasa, créée en 1980, François Verret a conçu l’ensemble de ses spectacles en étroite collaboration avec d’autres artistes : acteurs, danseurs, éclairagistes et plasticiens.
Travaillant à partir de l’espace, François Verret questionne le réel et poursuit sa réflexion autour de l’image et des corps, élaborant
de somptueuses métaphores. Autant de visions du monde, qui, tels des paysages ou traversées poétiques, se déploient sur scène suivant une logique particulière, celle de la sensation.
Avec Sans retour, le chorégraphe s’inspire du récit de Moby Dick, la baleine blanche poursuivie par le capitaine Achab. «La baleine blanche, c’est bien sûr une métaphore (…), c’est une vérité, c’est toutes les forces du mal, c’est une oeuvre d’art, c’est une utopie (…). Peut-on mettre en scène la faillite de cette foi en l’absolu que drainent encore aujourd’hui les idéologies de toutes sortes ?», s’interroge François Verret.
L’espace scénique est un bateau fantôme, jeté au milieu de l’assourdissant vacarme d’énormes turbines, d’où s’extrait par moments la voix extraordinaire d’une toute jeune chanteuse de 24 ans : Dorothée Ningabire Munyaneza, en exil de son Rwanda natal.
Ballottés dans la tempête des désirs, les acteurs-danseurs inventent une danse du déséquilibre, vorace et tourmentée, où les états de
corps et de nerf traduisent l’ineffable vertige de leur chasse insensée. Une pièce physique et visuelle, dont le tourbillon crée un puissant sillage.