L’italien Michele Ciacciofera s’est consacré à l’art après des études en sciences humaines et une carrière sportive interrompue par une blessure. À l’image de son parcours, ses moyens d’expressions artistiques sont variés : peinture et dessin, céramique et verre, théâtre et musique. À l’occasion de sa première exposition en France, intitulée « Sans commencement et sans fin », il investit les murs du musée d’art contemporain de la Haute-Vienne avec plus d’une centaine d’œuvres réalisées au cours de la dernière décennie. :
Michele Ciacciofera: parcours archéologique dans un lieu d’histoire
L’exposition « Sans commencement et sans fin » se déploie autour de l’escalier hélicoïdal du château de Rochechouart. Les installations plastiques, picturales et sculpturales sont réparties sur trois étages, qui représentent autant de couches sédimentaires de notre passé. Semblables à des trouvailles archéologiques, les œuvres de Michele Ciacciofera prennent la forme de totems rituels, de tablettes aux inscriptions cunéiformes, ou encore de peintures aux airs de déesses mycéniennes. À travers une exploration de l’archéologie, de l’histoire et de la mémoire collective, l’artiste cherche les invariants de l’humanité et l’universel de la pensée.
« Sans commencement et sans fin » : retour aux origines mythiques
Parmi la centaine d’œuvres exposées, « Sans commencement et sans fin » compte plusieurs créations emblématiques du travail de Michele Ciacciofera. L’immense installation « Janas Code », présentée à la 57e Biennale de Venise en 2017, en fait partie. Il s’agit d’une collection d’artefacts faits main, présentés comme dans un musée. Le titre fait référence aux « Domus de Janas », des nécropoles préhistoriques situées en Sardaigne, l’île natale de l’artiste. La légende raconte que des fées auraient habité les lieux avant même que des humains s’y installent. L’œuvre mêle ainsi mythe et histoire, en questionnant plus fondamentalement la parole transmise de génération en génération.