Maguy Marin
Salves
Horaire: 20h30
— Chorégraphe: Maguy Marin en collaboration avec Denis Mariotte
— Compagnie: CCN de Rillieux-la-Pape Cie Maguy Marin
— Avec: Ulises Alvarez, Teresa Cunha, Matthieu Perpoint, Ennio Sammarco, Agustina Sario, Jeanne Vallauri, Vania Vaneau
— Direction technique et lumières: Alexandre Béneteaud
— Conception et réalisation du dispositif scénique: Michel Rousseau
— Eléments d’accessoires: Louise Gros avec Pierre Treille
— Réalisation des costumes: Nelly Geyres
— Son: Antoine Garry
Avec la danse, Maguy Marin prend des libertés. Avec la conscience, jamais. Tel est son engagement éthique. Les pièces de Maguy Marin peuvent être dérangeantes, elles sont nécessaires, dans ce qu’elles montrent et ce qu’elles affirment. Des pièces, ou plutôt des opus, à l’instar de Turba et de Description d’un combat, ses deux dernières fresques, qui faisaient peinture, poème et épopée à partir d’un présent perçu comme champ de ruines légué par les grandes catastrophes collectives du XXe siècle. Les lectures sur lesquelles s’appuie Maguy Marin pour dégager l’espace mental où va s’inscrire le geste de ses interprètes (Lucrèce, Franz Kafka, Hanna Ardendt, Georges Didi- Huberman…) suffisent à percevoir que la danse n’y sera pas fleur bleue.
À l’orée de sa prochaine création, le philosophe Walter Benjamin est ainsi convoqué avec «ce mot d’ordre» (ou de désordre): il faut «organiser le pessimisme». Travailler donc, poursuit Maguy Marin, «à faire surgir ces forces diagonale résistantes, sources de moments inestimables qui survivent à l’oubli ». Nul ne sait encore quelle forme cela prendra. Si ce n’est celle d’un poème rescapé.