Thomas Grünfeld
Salon II, felts and furniture
Le samedi 14 mars, Jousse entreprise font re-découvrir les dernières créations de l’artiste allemand Thomas Grünfeld lors de l’exposition “Salon II, felts and furniture ».
Si l’on se souvient des “Misfits” ces fabuleuses taxidermies situées entre le réel et l’imaginaire, présentées lors de sa première exposition à la galerie, pour sa troisième exposition personnelle chez Jousse Entreprise, Thomas Grunfeld nous invite dans son “ Salon“ qui n’est pas sans rappeler le livre culte de Huysmans A rebours auquel il aime faire référence pour expliquer le propos de son installation.
Dans ce roman, le personnage décadent qu’est Des Esseintes, homme riche, ayant connu tous les états de la luxure, décide de s’isoler du monde pour recréer un univers factice dans sa propre demeure afin de le contempler à loisir…
Il crée ainsi un nouvel espace qui lui permet d’élaborer des réflexions sur les arts (pictural, littéraire, culinaire entre autres) qu’il tire de ses contemplations et de ses hallucinations qui le dévorent. Toujours d’une très grande finesse elles lui permettent de voir clairement les liens qui unissent les différents arts.
Ici, Thomas Grünfeld unit le mobilier d’architectes des années 50 ( les meubles de Michel Boyer, Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Mathieu Matégot, Serge Mouille, Charlotte Perriand, Jean Prouvé et Jean Royère), qu’il affectionne depuis toujours, avec ses “Feutres/ Felts”.
Si dans A rebours les mots se transforment en un festival de couleurs, d’effets de lumière, de sonorités et bruitages, de textures, … ici se sont ces collages de tissus qui prennent le relais.
Ce ne sont plus des tapisseries mais des peintures faussement ingénues qu’auraient réalisé la propriétaire de cette demeure idéale, illustrant un dilemme caractéristiquede Thomas Grünfeld, entre défiance et désir de la représentation.
Il est évident que le choix du feutre comme matériau n’est pas neutre, avec son cortège de référents artistiques prestigieux (Beuys, Morris…).
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Sarah Ihler-Meyer sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Thomas Grünfeld