Le mois de mai est là , et avec lui le festival Jet Lag, à L’étoile du nord. Pour sa dixième édition, le festival de danse s’offre deux semaines de festivités en compagnie, notamment, de chorégraphes et danseurs habitués de la maison. Théâtre engagé dans le soutien à la création, L’étoile du nord accueille constamment des artistes en résidence. Tels les chorégraphes Sandra Abouav, Louis Barreau, Sophie Bocquet, Joanne Leighton, ou encore Sébastien Ly. Actuellement en résidence longue durée — trois saisons, de 2018 à 2021 —, la compagnie Black Sheep sera ainsi largement présente lors du festival Jet Lag 2019. De même que le chorégraphe Raphaël Soleilhavoup, également en résidence de création longue durée à L’étoile du nord. Pour un festival se déployant du 11 au 25 mai, avec sept pièces (dont une avant-première), des débats, des ateliers, un apéro-lecture et une présentation de pièce en cours de création.
Jet Lag 2019 : une dixième édition inclusive, avec sept pièces, des ateliers, des débats…
Côté avant-première, Jet Lag 2019 sera l’occasion de découvrir Très loin, à l’horizon d’Alexandre Fandard (Cie Al-Fa). Soit un solo entrelaçant danse et musique — celle de Franz Schubert. Autre pièce à découvrir en version inédite : Quand j’ai vu mon ombre vaciller (2019) de Mélanie Perrier (Cie 2minimum). Soit un trio chorégraphique enveloppé de notes de violoncelle. Moment tout aussi sensible, la chorégraphe Catherine Dreyfus (Cie Act2) prendra le risque de partager une étape de travail. Pour sa création en cours, Hom(m)es, elle déploiera ses sources d’inspiration. Avec une restitution d’atelier, une pièce – Un air de ruse – et la projection d’un film – Coby de Christian Sonderegger, en présence du réalisateur. Pour un sujet délicat : le processus de changement de sexe. Quant à la danseuse et chorégraphe Linda Hayford, elle reprendra son solo Shapeshifting (2016), comme une invitation à l’accompagner dans un processus de transformation surnaturel, chimérique.
Le festival Jet Lag de L’étoile du nord : un temps partagé de création contemporaine
Enfin, Jet Lag 2019 sera l’occasion de (re)découvrir les pièces des artistes en résidence longue durée. Le chorégraphe Raphaël Soleilhavoup (Cie La Césure) présentera Low Cost (2017). Une pièce mêlant danse, théâtre, musique et performance. Le tout enrobé d’une solide dose d’ironie envers ce mode de consommation où la qualité reste en option. Quant à Black Sheep, ce sont trois de ses créations qui seront présentées durant le festival. À savoir Apaches (2018), Wild Cat (2018) et Iskio (2015). Structure modulable, Black Sheep s’articule autour de deux chorégraphes : Saïdo Lehlouh et Johanna Faye. Travaillant tour à tour ensemble ou séparément, Saïdo Lehlouh et Johanna Faye ont en commun le B-boying, la danse contemporaine et le goût du collectif. Pour Apaches (2018), par exemple, Saïdo Lehlouh et Lorenzo Vayssière embarqueront quelques dix à quarante danseurs amateurs dans leur création. Pour une dixième édition inclusive, en somme, où la danse se partage.