Le coup de feu va bientôt partir pour la quarante-septième édition du Festival d’Automne à Paris. Au programme : une soixantaine de spectacles (danse, théâtre, performance, musique…) à retrouver un peu partout dans Paris. Côté danse, l’édition 2018 sera celle de la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker. Pour un portrait composé d’une douzaine de spectacles. Festival dans le festival, Lafayette Anticipations lancera la première édition d’Échelle Humaine. Le Festival d’Automne croisera également Japonismes 2018 et New Settings. Soit au total (hormis Anne Teresa De Keersmaeker), une douzaine de spectacles de danse et performance, le plus souvent inédits. Du côté des croisements avec Japonismes 2018, il y aura About Kazuo Ohno de Takao Kawaguchi — une relecture du Butô de Kazuo Ohno. Le chorégraphe de ballet contemporain Saburo Teshigawara reprendra The Idiot (2016). Tandis qu’en partenariat avec New Settings, le photographe Hiroshi Sugimoto proposera Sambasô, danse divine.
Festival d’Automne 2018 : la vibration au sein du programme danse et performance
Du côté des performances émergentes, Échelle Humaine présentera les oeuvres 7 de Radouan Mriziga, A lot of moving parts, d’Eleanor Bauer et Already Unmade, d’Andros Zins-Browne. Tandis que New Settings proposera Rencontre avec Pierre Pica, d’Émilie Rousset. Autre pièce limitrophe et particulièrement intrigante : Jamming With Spiders, de Tomas Saraceno. Un dialogue artistique et musical entre musiciens et araignées — lesquelles (ou lesquels) sont infiniment sensibles aux vibrations. Si leur morsure a inspiré de nombreuses danses, de la Tarentelle à l’Argia, les araignées sont aussi de fabuleuses danseuses. Autre pièce musicale et vibratile : le Dance Concert d’Ola Maciejewska. Une pièce pour trois interprètes, inspirée par le terpsitone de Leon Theremin — également inventeur de cet autre instrument nommé thérémine. Toujours avec New Settings, la chorégraphe contemporaine brésilienne Lia Rodrigues proposera Furia (titre provisoire). Tandis que Noé Soulier présentera sa nouvelle pièce, Les Vagues (ex-titre provisoire : From Within). Une pièce centrée sur le geste.
Déambulation et fils conducteurs, d’Anne Teresa De Keersmaeker à Walid Raad
Autre chorégraphe brésilien invité au Festival d’Automne 2018 : Bruno Beltrão. Avec sa compagnie basée à Rio de Janeiro (Grupo de Rua), Bruno Beltrão présentera Inoah, une plongée dans la Street dance brésilienne. Également de la partie, le Centre Pompidou accueillera la pièce Jerada de la chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen. Créée en réponse à une invitation de la compagnie norvégienne Carte Blanche, Jerada convoquera rites et transes actualisés. Avec quatorze danseurs imprégnés de Dakka Marrakchia (forme musicale rituelle), dans la pénombre intimiste des sous-sols de Beaubourg. Quant à l’artiste et performeur Walid Raad, il présentera Les Louvres and/or Kicking the Dead un dispositif narratif à travers lequel il accompagnera les visiteurs au sein de son exposition. Entre fiction discursive et réalité factuelle, la déambulation enjambera les continents, de la Belgique au Louvre Abu Dhabi, en passant par New York. Une expérience à l’image du Festival d’Automne 2018 : élargie.