Création 2017, la première de Rules of three, du chorégraphe Jan Martens, s’est déroulée au deSingel d’Anvers, le 28 septembre 2017. Très attendu, le spectacle fait partie des temps forts du Festival d’Automne. Après avoir été programmé par le théâtre de la Ville à l’Espace Pierre Cardin, le voici à L’Onde pour une représentation, dans le cadre du festival Immersion 2017. La pièce continuera ensuite sa tournée en Europe et aux USA. Ultime représentation francilienne avant plusieurs mois : Rule of three de Jan Martens, le 17 novembre 2017 à L’Onde.
Rule of three de Jan Martens : trois danseurs et un musicien (NAH), une performance dynamique et samplée
Chorégraphe contemporain belge, Jan Martens (né en 1984) cultive une approche de la danse aux lisières de la performance. Ancré dans un monde où l’économie de l’attention et de l’information dicte une partie des conventions sociales, Jan Martens valorise la simplicité directe. Tandis que le multi-écrans divise l’attention en multiples focales simultanées, le chorégraphe privilégie une forme d’unité d’action. Le corps comme langage, l’acte comme message, l’intensité et la rapidité concentrées dans la sobriété des dispositifs. Jusqu’à la transparence des structures. Une récurrence : dépouiller au maximum pour ne garder que l’essence, ou la chair de l’acte. Dans Rule of three, trois danseurs (Steven Michel, Julien Josse, Courtney May Robertson et/ou Dan Mussett) déploient ainsi leur énergie sur scène. Tandis que le musicien américain NAH performe en live une matière sonore composite. Noise, punk, éléctro-industrielle, la musique de NAH compose un paysage samplé, au son saturé, épais, jonché d’envolées.
Danse contemporaine, simplicité condensée et sampling : un univers connecté
Dans cet univers d’ambient aux textures tour à tour fluides et résistantes, les danseurs de Rule of three composent des tableaux courts, intenses. Entre concert, performance et night-club, Rule of three électrise la durée. Indisciplinés, des fragments narratifs se succèdent, comme un Å“il jeté sur un défilement d’événements. Le chorégraphe Jan Martens aura ainsi ciblé les instants, comme une caméra dévorant sans répit des morceaux de vies urbaines. Murs Facebook ou successions de fenêtres d’immeuble : toujours matière à voir, à réfléchir. Fragments de vie, morceaux d’existence, samples d’une vie collective ne connaissant aucun repos… La connexion, des corps, des esprits, dicte sa loi. L’hyperconnexion électrise ainsi les danseurs, le musicien, les samples, les publics. Magnétique, Rule of three déploie sa charge communicative sur la scène de L’Onde.