Ange LecciaÂ
Ruins of love
La démarche d’Ange Leccia prend à revers les principes de l’information selon lesquels il s’agit d’expliquer les événements pour les rendre accessibles à la conscience dans un but de transparence et de maîtrise. Là où un journal traiterait chaque thème séparément, à la suite l’un de l’autre, Leccia opère sur le mode de la simultanéité et remet en scène cette dualité qui s’impose habituellement comme une malheureuse nécessité. Si la disjonction des contenus persiste, il reste que les plans s’entremêlent et se répondent (…) C’est que le flux des images entraîne une fragilisation des repères qui traduit dans le même temps la complexité du monde contemporain(…)
La deuxième salle de la galerie sera consacrée à l’œuvre-vidéo Ruins of Love II, 2006 réalisée à Phnom Penh, au Cambodge, dans un ancien camp de redressement devenu le musée du génocide. Les murs de la salle seront peints en noir bleuté et la vidéo projetée sur un écran blanc. La caméra par un long travelling longe des barbelés, s’approchant ou s’éloignant des fils de fer qui, dans la nuit, se teintent de jaunes rougeoyants. A intervalles irréguliers des inscriptions rentrent dans le champ de la caméra et interpellent le spectateur.
Dans la première salle sera exposée une série de photographies également prises au Cambodge.
Extrait de «Rencontre 8 : Eric Troncy/ Ange Leccia/ Fabien Danessi» Ed. Images Modernes/ Almine Rech, 2005.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Emmanuel Posnic sur cette exposition.
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