Présentation
Xavier Franceschi, Michel Chartier
Round, round and round (Part 2)
Round, round and round (Part 2) s’inscrit dans cette série d’expositions mises en place au Domaine de Rentilly où il s’agit, sur un mode résolument ludique, d’effectuer une sélection d’œuvres à partir de la collection hors de toute thématique classique, en définissant au préalable une règle en partie arbitraire qu’il s’agit de respecter à la lettre. Ainsi, sur le refrain d’une chanson des Rolling Stones (Miss Amanda Jones), l’exposition repose cette fois sur le principe de regrouper un ensemble conséquent d’oeuvres à partir de la collection ayant en commun d’intégrer de façon explicite la figure — fondamentale s’il en est — du rond et du cercle.
De l’œuvre de Pierre Bismuth (Quelque-chose en moins, quelque chose en plus, 2005) où la figure en question envahit par une subtile opération l’espace domestique, aux sphères intemporelles de Vladimir Skoda (Antipodes, 1996) en passant par l’exercice magique de Vincent Ganivet (Compresseur, 2007), les jeux d’amoncellement de Tony Cragg (Minster, 1985), ou encore la partie de billard aux consonances cosmiques de Roman de Kolta (Cosmic Billard, 2010), la proposition permet de présenter autant d’oeuvres ayant ce (mince) dénominateur commun. Dès lors, l’exposition joue des rapprochements qui s’imposent pour multiplier les displays investissant les différents espaces du château.
Aux côtés d’oeuvres présentant sans aucune équivoque la figure en question, la sélection intègre également des œuvres qui l’évoquent de façon plus imagée et symbolique pour faire apparaître certaines des significations qu’elle peut impliquer, ainsi l’idée de boucle et de retour sur soi. En particulier, certaines vidéos — celle de Ryan Gander, celle de Bojan Sarcevic, diffusées précisément en boucle — nous proposent diverses déambulations qui tendent à l’instar des protagonistes à nous faire tourner en rond.