Présentation
Antonio Gallego, José Maria Gonzalez
Rouge Gorge, 10 ans de dessin
Dirigée par les artistes Antonio Gallego et José Maria Gonzalez, la revue Rouge Gorge est née en 2003 et comprend aujourd’hui douze numéros. Ses fondateurs se sont rencontrés au début des années 1980 à l’école des Beaux-Arts de Versailles. Ils participent alors au collectif Banlieue-Banlieue qui deviendra l’un des premiers collectifs d’art urbain en France.
Du dessin débridé tout en énergie au dessin appliqué, pointu, en passant par le dessin brodé, tatoué ou encore le dessin d’auteur, la revue questionne ce médium en profondeur, évoque la notion de transversalité et tente de contribuer à sa façon à la promotion du dessin contemporain sous toutes ses formes.
Cette édition anniversaire qui réunit plus de cinquante artistes, Rouge Gorge, 10 ans de dessin revient sur l’histoire de la revue à la façon d’un fil rouge traversant une époque et mettant en relief toute la créativité allant de pair — apparition de nouveaux artistes, formation de groupes aux esthétiques variées, réinvention des espaces d’exposition, mixage des genres et des pratiques et, bien sûr, publication de revues critiques et revues d’artistes dont elle est la pionnière.
Une plongée vertigineuse à travers dix années marquées par l’émergence du dessin «contemporain»; un merveilleux hommage à la pluralité des gestes qui l’accompagnent.
Rouge Gorge #12
— Avec les œuvres de: Sandra Vasquez de la Horra, Mïrka Lugosi, Alexander Binder, Marcella Barcelo, Fréderique Loutz, Damien Deroubaix, Dobrawa Borkala, Tom de Pékin, Eric Corne, José Maria Gonzalez, Mehdi Besnainou, Mahé Boissel, Emi Uda, Shoboshobo, Geneviève Hergott, Thom Thom, Antonio Gallego, Inès di Folco, Bianca Argimon, François Bouillon, Christine crozat, Raphaël Boccanfuso, Igor Hofbauer.
— Préface de Joseph Ghosn. Avec les textes de: Pierre Escot, Bertrand Belin, Gabrielle Manglou, Renaud Faroux, Vanessa Dziuba, Marine Pagès, Julien Kedryna, Bartolomé Sanson, Ann Guillaume, Olivier Nottellet, Guillaume Pinard, Béatrice Cussol, Eric Watier, Albert Foolmoon, Frédéric Poincelet, Jérémie Grandsenne, Philippe di Folco.
«Le dessin doit rester à sa place. Il doit rester vain et humble. Son erreur serait de jouer la picturalité, de vouloir se rendre remarquable. Alors que son champ est la liberté même, ses possibles sans fin. Du moment que l’on ne se montre pas. Le dessin est narration, qui dit tracé dit écriture. Le dialogue est une question qui habite Frédéric Magazine, dialogue via la grammaire d’un dessinateur à l’autre. Dialogue de la pratique même, de l’âme du dessin, qui possède les dessinateurs perpétuant le fil sans fin de la pratique. Montrer sans trahir…»
Frédéric Poincelet