ART | EXPO

Songlines

07 Juin - 27 Juil 2019
Vernissage le 06 Juin 2019

L’exposition « Songlines », à La BF15 de Lyon, réunit les peintures de deux artistes représentatifs du dialogue entre traditions ancestrales aborigènes et médiums modernes. Les œuvres des Australiens Ronnie Tjampintjinpa et Walala Tjapaltjarri racontent à travers un style minimaliste et graphique la mythologie du peuple Pintupi.

L’exposition « Songlines » à La BF15, à Lyon, dévoile un ensemble de peintures de Ronnie Tjampintjinpa et Walala Tjapaltjarri, deux artistes australiens issus de la communauté des Aborigènes, dont l’œuvre conjugue tradition ancestrale et styles et médiums modernes. Le titre de l’exposition, « Songlines », se réfère aux « lignes de chansons », aussi appelées « pistes de rêve » qui, dans le système de croyances animistes des Aborigènes, constituent des chemins à travers la terre ou le ciel indiquant le parcours suivi par des « êtres créateurs ».

« Songlines » : dialogue entre mythologie aborigène et médiums modernes

Les peintures de Ronnie Tjampintjinpa et Walala Tjapaltjarri sont ancrées dans la mythologie sacrée liée au territoire Pintupi, situé autour de du lac Mackay, qui chevauche la frontière entre l’Australie occidentale et le territoire du Nord. Elles sont porteuses des songlines des différents sites sacrés du peuple Pintupi. Les deux artistes déploient en effet, selon des modes formels personnels, le cycle Tingari, qui rassemble les récits légendaires de la création du monde des ancêtres Tingari au cours de ce qui est appelé le « Temps du rêve ».

Les peintures de Ronnie Tjampintjinpa : interprétations poétiques de songlines

Les œuvres de Ronnie Tjampitjinpa sont principalement basées sur le cycle de chants secret Tingari, réservé aux hommes initiés. Suivant le style Pintupi, fait de cercles liés par des lignes, elles forment des interprétations poétiques de songlines qui se rapportent au peuple et à la création des lieux. Sa pratique, entamée en 1971, lorsque le mouvement artistique du désert a débuté dans la communauté de Papunya, est cependant représentative de la première vague d’artistes qui ont conjugué légendes anciennes et médiums modernes.

Walala Tjapaltjarri mêle motifs Pintupi et minimalisme

De la même façon, le style pictural de Walala Tjapaltjarri s’est développé en mêlant les motifs Pintupi classiques et un langage minimaliste très moderne et graphique. A travers les structures rectangulaires imbriquées, tracées sur fond monochrome, qui sont caractéristiques de son œuvre, se déploie une cartographie à la fois physique et spirituelle qui décrit son pays, ses paysages et ses sites sacrés.

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