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Robert Malaval. Kamikaze

Artiste oublié, Malaval connut les chemins de la gloire avec ses Aliments blancs dans les années 1960, avant de s’en détourner pour mieux avancer. Fan de rock, expérimentateur sonore, peintre aux paillettes, provocateur en quête d’authenticité, il finit par se suicider. Voilà un catalogue et deux expositions (Paris et Lyon) en forme de résurrection.

— Auteurs : Jean-François Bizot, Vincent Pécoil, Marc Sanchez ; préface de Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans
— Éditeurs : Paris musées ; Palais de Tokyo, Paris
— Année : 2005
— Format : 26 x 20,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 280
— Langues : français, anglais
— ISBN : 2-87900-928-6
— Prix : 44 €

Lire l’article sur l’exposition de l’artiste au Palais de Tokyo (8 oct. 2005 – 8 janv. 2006)

Présentation

«J’aime le changement, c’est ma ligne. La seule ligne que je puisse me trouver, c’est une ligne en zigzag.»
Créateur d’une véritable version française du pop art, Robert Malaval a toujours cherché à réinventer son œuvre pour affirmer sa personnalité multiple et se surprendre lui-même. Il est l’un des rares artistes des années 1960-1970 à avoir intégré la culture rock dans son travail. La science-fiction, qui le fascine, traverse toute son œuvre, des premiers Aliments blancs de 1961 jusqu’aux Pastels Vortex de 1978. Héros underground, Robert Malaval a été tour à tour écrivain non publié, dandy pop admirateur des Rolling Stones, hippie voyant le monde en «rose, blanc, mauve», pionnier du glam rock peignant avec des paillettes, inventeur d’une esthétique punk, avant de se jeter — tel un kamikaze du no future — dans le gouffre de la mort volontaire. Passionné par les sons, il nourrit ses expositions des bruits qu’il enregistre autour de lui, et alimente sa peinture de la musique qu’il aime.
Alors qu’une nouvelle génération d’artistes est profondément influencée par les cultures électroniques et les développements du rock, il est essentiel de redécouvrir l’œuvre de Robert Malaval afin de souligner l’actualité de cet artiste qui pourrait résumer à lui seul les années pop françaises et dont la disparition brutale, en 1980, ne saurait en occulter la vibrante présence.

Largement illustré, cet ouvrage de référence sur Malaval présente de manière chronologique, de la fin années 1950 à 1980, plus de 160 œuvres reproduites en couleur en perspective avec des propos de l’artiste et de nombreux documents d’époque inédits.
Une biographie par Jean-François Bizot, journaliste et fondateur du magazine Actuel, offre un témoignage sur la vie et le parcours de l’artiste.
Un texte Vincent Pécoil, critique d’art et commissaire d’expositions, propose une analyse historique de l’oeuvre de Malaval.
Une préface de Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans, directeurs du Palais de Tokyo, est suivie d’un texte de présentation par Marc Sanchez, commissaire de l’exposition .

Ce catalogue monographique est publié à l’occasion de l’exposition « Robert Malaval », présentée simultanément au Palais de Tokyo, site de création contemporaine, du 8 octobre 2005 au 8 janvier 2006 et à la Biennale d’art contemporain de Lyon du 14 septembre au 31 décembre 2005.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Paris musées — Tous droits réservés)

L’artiste
Robert Malaval, né en 1937 à Nice, se suicide en 1980 à Paris.

Les auteurs
Jean-François Bizot,né en 1944, lance en mai 1970, le magazine Actuel. Il est aussi le cofondateur de Radio Nova, Nova Magazine et TSF, la radio-jazz.
Nicolas Bourriaud est codirecteur du Palais de Tokyo à Paris.
Vincent Pécoil est critique d’art et commissaire d’exposition.
Marc Sanchez est commissaire d’exposition au Palais de Tokyo à Paris.
Jérôme Sans est codirecteur du Palais de Tokyo à Paris.

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