Ghazel
Road movie III et IV
«Jusqu’à très récemment, je me décrivais comme une nomade. Une nomade hybride. Une iranienne hybride et nomade. Maintenant, je pense que le terme «être en transit» me va mieux. Je suis constamment en transit. Même là -bas. (…)
Dans ma nouvelle série Road Movie, je parle d’être en transit. Dans No Man’s Land, je redis des histoires des Afghans, Iraniens et Kurdes que je rencontre et qui sont en transit. (…)
Je suis touchée par les Afghans et les Iraniens en transit à Paris qui dorment dans la rue. Qui sont là un, deux ou trois mois en attendant d’aller ailleurs, dans le nord d’Europe. Je travaille avec eux et la communication se passe en VO car on parle en persan. On se comprend directement. C’est pour cela je n’ai pas approché les jeunes Tunisiens qui ont fuit la Tunisie, qui traînent un peu plus loin que les Afghans (au bord du Canal): car je ne peux pas communiquer en direct avec eux. (…) Les frontières virtuelles sont dessinées par les langues.»
Ghazel