ART | EXPO

Tainted Love

16 Déc - 04 Mar 2018
Vernissage le 16 Déc 2017

L’exposition « Tainted Love » au Confort Moderne de Poitiers réunit les peintures, installations, vidéos, photographies, sculpture et performances de trente artistes contemporains autour des thèmes de la sexualité, du genre, du désir et des ambiguïtés intimes.

L’exposition « Tainted Love » au Confort Moderne, à Poitiers, rassemble les œuvres de trente artistes contemporains dans une évocation de l’intime, de la sensualité, du désir et des jeux ambigus qu’ils génèrent.

« Tainted Love » : une exposition collective autour des ambiguïtés du désir

Le titre de l’exposition, « Tainted Love » (Amour impur) emprunte celui d’un morceau repris par le groupe Soft Cell et devenu un célèbre hit des années 1980. A travers ce titre s’affirme d’emblée la tonalité d’une exposition placée sous le signe des soirées en discothèque, des contacts des corps et de la sexualité mais aussi de la rupture, de sentiments sombres et d’identités floues, hybrides, entretenant l’ambiguïté par le travestissement, les jeux de masques et une liberté ouverte au scandale.

L’exposition est dédiée au sensible : à travers la peinture, l’installation, la vidéo, la photographie, la sculpture ou encore la performance, elle ouvre une porte sur les lieux secrets, les alcôves et autres cachettes où se tissent les rencontres intimes. Elle devient elle-même le lieu d’un explicite enfin dévoilé.

De Rita Ackermann à Sadie Benning, l’exploration de l’identité sexuelle

Les tableaux de Rita Ackermann comme Fire by Days XXI, peint en 2012, sont le fruit d’une réflexion sur la perception sociale du corps et de la sexualité, et en particulier sur les constructions de genre et les fantasmes. Les formes parfois apparemment abstraites de ses peintures à l’huile aux couleurs vives évoquent des courbes androgynes, des objets de désir à l’identité trouble. Le tableau You Don’t Deserve To Love I’m Not Telling You That de Fabienne Audéoud s’inscrit dans une série de peintures-performances réalisée en collaboration avec John Russell, autour de l’érotisme.

Les vidéos en noir et blanc de Sadie Benning sont nourries par son expérience personnelle et explorent l’identité sexuelle, le genre, l’entrée dans l’âge adulte. Largement autobiographiques, elles invitent le spectateur à entrer dans un contact rapproché avec Sadie Benning, son univers, sa pensée et son corps. Dans l’installation Chandeliers de Maria Hassabi, une vingtaine de lustres descendent progressivement du plafond au sol, passant ainsi de l’évocation d’une salle de bal baroque à celle de corps prêts à danser qui se transforment finalement en obstacles physiques qu’il faut éviter.

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