Communiqué
Julia Cima
Rings
«Rings crée une situation mêlée de trouble et de détermination où affleure la question de l’altérité. Prenant comme point de départ l’anneau de l’union et le cercle du combat, Rings évoque le risque d’être ensemble et tente de faire basculer l’appréhension dans un mouvement de déséquilibre créateur. Je ne nommerai pas les figures mythiques et historiques qui ont nourri le travail mais j’aime qu’elles soient présentes en filigrane, que des spectres appuient sur nos épaules.
Rings ouvre un espace de contestation et de mise en danger pour les quatre solistes. Comme en joute forcée, ils subissent des attractions ou des mises à distance, foudroyantes et élémentaires. »
par Julia Cima
Entre rencontre et frottement, séduction et combat, des duos sont composés dans un espace proche du huis clos, mettant à l’épreuve des aptitudes relatives à différents domaines artistiques.
Vartan Kech propose une installation plastique très présente visuellement et contraignante pour les corps. Autonome par l’activité et la force des matériaux, cet environnement en partie hostile suscitera une mutation dans le comportement des protagonistes de Rings.
La chanteuse et improvisatrice Dalila Khatir développe une relation «duelliste», entre chair et os, rire et pleurs, opéra et cabaret avec Aurélien Richard, dont la virtuosité instrumentale et compositionnelle s’apparentera à une énergie despotique.
Julia Cima propose quant à elle un premier duo électrique avec Vartan Kech, présence magnétique et menaçante, pour dériver ensuite vers une physicalité plus animale avec les autres corps présents sur le plateau.
Cette création cherche une certaine radicalité dans la violence contenue pour trouver cette zone dont parle le metteur en scène Claude Régy, entre la charge et l’explosion, juste avant l’explosion.
Conception, chorégraphie, costumes: Julia Cima
Interprétation: Vartan Kech, Dalila Khatir, Aurélien Richard et Julia Cima
Repères biographiques
Interprète pour Odile Duboc, Myriam Gourfink, Benoît Lachambre, Laure Bonicel, Élisabeth Schwartz, Gilles Touyard, Alain Michard ou Mathilde Monnier, Julia Cima accompagne le travail de Boris Charmatz au sein de l’Association Edna pendant onze ans.
En 2005, elle crée Visitations et en 2007, l’auteur et metteur en scène Gildas Milin l’engage comme comédienne pour sa pièce Machine sans cible. Dans la continuité de ce travail de comédienne, elle signe avec Denis Lavant Brut de lettres, pour le Sujet à Vif du Festival d’Avignon 2008.
Guy Walter, directeur des Subsistances à Lyon, lui commande pour le festival Ça valse! (octobre 2008), une courte pièce sur les valses viennoises célèbres: Je suis enchantée, en duo avec le comédien Marc Arnaud et la participation de l’auteure Olivia Rosenthal, mêle ainsi un travail de texte et de corps.
Julia Cima poursuit un travail personnel avec son nouveau programme de soli, Danse Hors-Cadre (2009), et Poem, duo avec un danseur coréen (2010). Depuis cette date, elle enseigne le travail du mouvement à l’école du Théâtre national de Bretagne.
Informations
Du 28 nov. au 30 nov. 2012 Ã 19h