Georges Appaix
Rien que cette ampoule dans l’obscurité du théâtre
Horaires : 20h30. Dimanche à 15h
— Texte, mise en scène : Georges Appaix
— Interprétation : Georges Appaix, Séverine Bauvais, François Bouteau, Jean-Paul Bourel, Wendy Cornu, Sabine Macher, Gill Viandier
— Lumière : Xavier Longo
— Son : Olivier Renouf
— Costumes : Michèle Paldacci et Tristan Bezandry au Petit Atelier
— Musique : extraits de Tim Berne, Ornette Coleman, Lou Reed, Marc Ducret, Otis Redding
Il faut s’arrêter un instant sur le physique, grave et comique tout à la fois, de Georges Appaix, passé maître dans l’art de l’improvisation. Et puis s’intéresser à sa voix, soulignée d’une pointe d’accent du sud qui semble mettre tous les mots en musique. Enfin, regarder sa danse qui se coule avec délice dans les entrelacs d’un saxophone ou d’un accordéon. Appaix c’est tout cela, et bien plus.
Depuis les années 80 et la création de sa compagnie, La Liseuse, il a marqué de son empreinte la danse française. Au fil du temps, d’Antiquités à Basta !, de Gauche-droite à Pentatonique, Georges Appaix égrène son abécédaire chorégraphique avec sérénité. Arrivé aujourd’hui à la lettre R, il réunit six interprètes autour de lui pour Rien que cette ampoule dans l’obscurité du théâtre. Poursuivant son entreprise, Georges Appaix entend « considérer le plateau comme une page blanche et refaire avec le public, comme en le prenant à témoin, le chemin qui conduit à une forme spectaculaire ». Un dialogue, donc, où chacun sur le plateau parle ou chante, danse ou joue. On aime encore et toujours chez Georges Appaix cette apparente légèreté de l’être, cette gestuelle comme si de rien n’était, cette ouverture d’esprit aux autres disciplines. Rien que cette ampoule dans l’obscurité du théâtre est à ce titre le plus bel hommage possible à l’art de l’illusion par excellence, la scène. Appaix, magicien de la chorégraphie, a décidément plus d’une lettre dans son chapeau.