Richard Vessaud
Très tôt déjà , il commence à exposer aux côtés de Marc Pessin dans diverses expositions de Mail Art. Le jeune artiste alors âgé de 14 ans, découvre un monde nouveau où l’expression picturale, lui semble la plus à même d’exprimer ce malaise social où l’art n’est plus qu’une marchandise de consommation courante.
Dès lors, il découvre les écrits d’Antonin Artaud, qui retentirent dans son esprit comme une véritable explosion. En effet, ce poète de l’organique, de la chair et du corps souffrant, participa à la naissance de l’obsession picturale du jeune artiste.
C’est pourquoi, Richard Vessaud n’a de cesse depuis 2005, d’accumuler de manière compulsive et obsessionnelle des figures déshumanisées, qui laissent transparaître une haine de la banalisation au profit de l’avènement de «l’unique sérié».
Dès 2008, Richard Vessaud, se lance dans de grands projets de manière à concurrencer «cette vaste comédie humain», en réalisant des séries de portraits pouvant atteindre le millier. Le nombre n’a rien d’effrayant pour l’artiste, qui en joue, jusqu’à ce que sa peinture s’incarne par la souffrance physique, qui ne peut, selon lui, que naître de longues séances de travail, transgressant alors la visée cathartique de l’œuvre d’art.
Ce travail obsessionnel et fulgurant, déroute autant qu’il prend aux tripes. Face à un portrait de ce jeune artiste le malaise grandit, et le ressenti charnel n’en n’est que plus grand.