Richard Fauguet

Présentation
Patrick Javault, Vincent Pécoil, Xavier Franceschi
Richard Fauguet

Extrait de «Tout à refaire» par Patrick Javault
Parce qu’elle avance par séries et variations sur des matériaux et objets, il est relativement aisé d’établir des typologies dans l’oeuvre de Richard Fauguet: les tuyaux de cheminée, les assemblages en verre, les silhouettes en Vénilia adhésif…

Où met-on les pieds en entrant dans une exposition de Fauguet? L’exposition «Pas vu, pas pris» (2009) au Plateau est partiellement rétrospective puisque sont révisés certains types d’oeuvres mais cette révision peut prendre la forme d’une réduction (Dark Vador et… carafes et verres de table), d’une amplification qui est aussi aménagement d’un espace donné (Intérieur Queer, 2009), ou bien encore d’une adaptation d’une salle à la configuration un peu ingrate (Jules ll, 2009).

Quant à la conclusion du parcours, elle prend la forme d’un étalage chic, celle d’une brocante de sculptures primitives faites avec des vases de céramiques assemblés, mais une brocante qu’on aurait confiée à un scénographe.

Nous n’avons pas seulement affaire à des catégories d’oeuvres et à des façons de faire mais également à des manières d’exposer qui ont leur parallèle dans l’univers de la décoration, de l’équipement ou de la vente.

L’exposition d’oeuvres, qui est ici également exposition comme oeuvre, se présente en une perspective ouverte sur différentes façons de faire de l’art et de vivre avec lui.

Plutôt qu’une figure d’artiste aux contours nets et tranchés, il faut reconnaître une personnalité divisée (ne serait-ce qu’entre le déploiement des imaginaires et les rappels à la plus plate réalité) et, pourquoi pas, se figurer un groupe dans lequel Richard Fauguet serait le porteur de projets et tirerait profit de ses connexions dans le monde artistique.