L’exposition « Estudio elemental del Levante » au Musée Nicéphore Niépce, à Chalon-sur-Saône, met à l’honneur l’œuvre de Ricardo Cases, photographe espagnol qui, après s’être consacré au photojournalisme, fut dans les années 2000 l’un des acteurs majeurs du renouveau de la photographie contemporaine espagnole. Œuvrant notamment au sein du collectif Blank Paper, il s’est fait connaître internationalement avec son ouvrage Paloma al aire, publié en 2011, dédié à la colombophilie dans la région de Valence.
« Estudio elemental del Levante » : photographies de Ricardo Cases
Cette première grande exposition personnelle de Ricardo Cases, qui a été préalablement présentée à Madrid en juillet 2018, revient sur cinq séries réalisées au cours de plus de huit années dans le Levante, la côte méditerranéenne espagnole. Son titre, « Estudio elemental del Levante » (Étude élémentaire du Levante), souligne combien les œuvres du photographe résulte d’une fine observation de environnement, cependant, celle-ci ne se veut jamais purement documentaire.
Ricardo Cases révèle l’esprit de l’Espagne
La photographie ne constitue pas pour Ricardo Cases un simple outil d’enregistrement factuel mais un médium dont il exploite les multiples possibilités : à travers des couleurs éclatantes, des lumières aveuglante, des objets abîmes et des personnages atypiques, il révèle la singularité visuelle de son pays. Caractérisée par une approche anthropologique, la pratique de Ricardo Cases vise à montrer, avec tendresse, humour et radicalité, l’esprit et les travers de l’Espagne.
Cinq séries réalisées par Ricardo Cases dans le Levante
L’exposition est composée de cinq séries : Paloma al aire (Pigeons en vol), PodrÃa haberse evitado (On aurait pu éviter ça), Estudio elemental del Levante (Étude élémentaire du Levante), Sol (Soleil) et El porqué de las naranjas (Le pourquoi des oranges). Ce riche échantillon homogène de l’œuvre de Ricardo Cases donne de la région du Levante l’image d’un territoire fantasque et détonant où règnent le chaos et la confusion, mais une image qui résulte d’un regard suffisamment précis pour être immédiatement identifiable par tout spectateur espagnol.