Renée Levi, Rosalind Nashashib
Révolte Logique
L’exposition trouve son inspiration dans l’improbable connexion entre deux mots: «révoltes logiques», imaginée par Arthur Rimbaud dans Les Illuminations et récupérée au milieu des années 1970 par le collectif formé par Jacques Rancière, Joan Borell, Geneviève Fraisse et Arlette Farge, pour nommer une revue tournée vers la pensée de Michel Foucault.
Les Révoltes Logiques aspiraient, plutôt que de poursuivre la lutte contre un immuable antagonisme de classe, à se concentrer sur l’aspect discursif d’une articulation de la classe ouvrière et des divers moyens par lesquels elle avait été étouffée.
Le chant de l’amertume rimbaldienne associé à un questionnement sur l’écriture de l’Histoire fait résonner ces mots comme deux processus distincts qui brouillent les temporalités et les discours.
C’est aussi en considérant ces deux mots comme n’en finissant pas de se rassembler et de se défaire que nous avons imaginé ce premier volet d’un projet qui se poursuivra à la fin de l’année 2013.
Avec la complicité de la commissaire Emilie Bujès, nous avons mis en relation les travaux des artistes Renée Levi et Rosalind Nashashibi. Deux manières de questionner une modernité masculine, figée et stable, pour privilégier une exposition qui n’en finit pas de se déployer et de produire des sens multiples.