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Rétrovision

Rétrovision est un voyage temporel où le temps et la matière sont comme suspendus. Charlotte Charbonnel renverse le centre d’art de La Maréchalerie, la grande baie vitrée s’effondre, se brise et reste figée à un mètre du sol.

Information

  • @2009
  • 2978-2-9525635-8-1
  • \.€
  • E36
  • Zoui
  • 4français
  • }135 L - 210 H

Présentation
Charlotte Charbonnel
Rétrovision

Pour sa première publication, Charlotte Charbonnel présente les recherches qui ont permis l’élaboration du projet présenté à la Maréchalerie en 2009.

Charlotte Charbonnel perçoit La Maréchalerie comme un lieu en trompe l’œil, Versailles comme une ville désaxée entre son château qui a des allures de légende et l’urbanisation déconcertante de la place jouxtant le centre d’art. Or, quand Versailles sort de sa légende, le touriste est perdu et le Versaillais devient un banlieusard.

L’installation Rétrovision renforce l’impression de désorientation et amplifie les décalages temporels de la ville et les décalages spatiaux du centre d’art, ses improbables décrochements, les dénivelés entre les sols, les différentes strates architecturales. Rétrovision est un voyage temporel où le temps et la matière sont comme suspendus.

Charlotte Charbonnel renverse le centre d’art, la grande baie vitrée s’effondre, se brise et reste figée à un mètre du sol, retenue par des grandes colonnades de sel qui gouttent du plafond. Pendant que le visiteur constate le désastre, il déclenche des souffles sonores. Entrer dans Rétrovision, c’est traverser le miroir et faire l’expérience d’un paysage instable pour repérer les dissonances de la salle d’exposition et de la ville.

Dans ces précédents travaux, le son participe de l’exploration de la matière : elle la donne à entendre au moyen d’objets d’écoute comme Ormeau – hybridation d’un sonotone avec de la faïence – Stethospheres – instrument sonore collectif – ou Sonde – stéthoscope à ausculter les murs. L’artiste pousse la matière à former sa propre illusion.

Aussi, l’énergie de 126 citrons projette l’image d’une tranche de citron (Jesvit, 2008). De même, à La Maréchalerie, c’est la cristallisation du sel qui produit ce paysage hivernal et les flaques de verres sont inspirées de l’intrigante taxinomie de cette matière : la viscosité du verre le classe dans les liquides et pourtant, il ne coule pas.

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