Natalia Almada, Edgardo Aragon, Marcela Armas, Diego Burruecos, Inaki Bonillas, Mariana Castillo Deball, Minerva Cuevas, Jonathan Hernandez, Arturo Hernandez Alcazar, Bayrol Jimenez, Alejandro Jodorowsky, Adriana Lara, Gonzalo Lebrija, Ilan Lieberman, Juan Pablo Macias, Jorge Mendez Blake, Nicolas Pereda, Carlos Reygadas, Gianfranco Rosi, Jorge Satorre, Erick Beltran, Pablo Sigg, Tercerunquinto, Hector Zamora
Resisting the present. Mexico 2000/2012
L’exposition «Resisting the present. Mexico 2000/2012», composée d’une cinquantaine d’œuvres (installations, vidéos, dessins, photos et films), rassemble une génération fortement engagée dans l’évolution sociale et politique de son pays.
Nés pour la plupart après 1975, ces 24 artistes sont actifs au Mexique depuis les années 2000. Marquée par l’évolution politique et économique hors norme du Mexique, la scène artistique mexicaine manifeste depuis plus de vingt ans un dynamisme à résonance internationale. Celui-ci a été impulsé par le rayonnement de la génération des années 90 qui a révolutionné l’image que l’on pouvait avoir de l’art mexicain et l’a placé au centre des courants alternatifs de la décennie 1990-2000.
Les artistes présentés dans cette exposition sont les héritiers de cette génération. Ils s’en réclament, tout en affirmant une distance vis à vis d’elle. Majoritairement actifs depuis les années 2000, ils sont confrontés à un contexte historique différent, plus sombre que celui de leurs aînés. La révolution engendrée par la globalisation économique (Accord de libre échange nord-américain, en 1994) et technologique, l’espoir de l’avènement d’une démocratie civile et sa profonde désillusion, la montée des tensions sociales liées à la corruption et à la violence, forment un climat pesant.
Les artistes réunis dans cette exposition viennent d’horizons différents (arts visuels, cinéma, documentaire). Ils utilisent diverses stratégies qui peuvent prendre le chemin de l’activisme poétique, du détournement de problématiques nationales (guerre des narcotrafiquants, criminalité, corruption, identité, immigration, frontières). Chacune traduit plus ou moins explicitement la prise de conscience d’un modèle économique en crise et le climat d’inquiétude que traversent aujourd’hui les sociétés soumises aux enjeux de la globalisation.