Communiqué de presse
Pierre Bonnard, Pierre Huyghe
Réouverture du Musée d’Art moderne de la ville de Paris
>Pierre Huyghe : Celebration Park
Après son exposition avec Dominique Gonzalez-Foerster et Philippe Parreno en 1998, Pierre Huyghe est invité aujourd’hui à réaliser une exposition monographique.
Depuis le début des années 90, il s’est fait connaître internationalement à travers installations, films et vidéos. Ses œuvres interrogent la relation entre réalité et fiction, mémoire collective et structures narratives. S’inspirant souvent du cinéma, ses travaux invitent à faire l’expérience du temps dans ses multiples variables.
A l’occasion de la réouverture du musée, Pierre Huyghe a souhaité investir l’espace «vierge» de l’Arc en bénéficiant ainsi d’une curiosité renouvelée du visiteur pour le lieu.
Interrogeant le principe de l’exposition universelle, il met en avant le dispositif de l’exposition. Pierre Huyghe choisit de jouer avec le différé, la durée, et propose une manifestation en deux parties.
Les espaces délimités par des éléments architecturaux préfigurent les futurs pavillons d’exposition d’œuvres inédites.
>Pierre Bonnard : L’œuvre d’art, un arrêt du temps
L’exposition se veut une relecture de l’œuvre de Pierre Bonnard comme figure d’une conception «moderne» de la peinture menant jusqu’aux frontières de l’abstraction, à travers une sélection précise de quelque 90 peintures, ainsi qu’un ensemble de photographies et de dessins.
Elle s’articule autour de thèmes récurrents:
– le nu féminin
– les paysages et terrasses
– les intérieurs et natures mortes
– l’autoportrait
L’approche thématique, presque sérielle proposée ici, est loin d’épuiser le contenu d’une peinture dont le projet n’est pas de «peindre la vie mais de rendre vivante la peinture», et dont le principal sujet « est la surface qui a sa couleur, ses lois, par-dessus les objets.»
L’œuvre de Bonnard, travail de la perception articulée à la mémoire, est d’abord «soumission au tableau». Elle exige pour elle-même et pour le spectateur un «arrêt du temps».