ART

[Rencontre] Ensba : Contemporain(e)s

23 Fév - 23 Fév 2007

Un programme régulier de rencontres avec des artistes conçu avec Guillaume Paris, qui témoigne de la richesse et de la multiplicité des pratiques artistiques actuelles, est proposé, salle de conférences, chaque vendredi de l’année scolaire. Cette semaine, rencontre avec l’artiste Sophie Ristelhueber.

Lieu
École nationale supérieure des Beaux-Arts

Communiqué de presse
Un programme régulier de rencontres avec des artistes conçu avec Guillaume Paris, qui témoigne de la richesse et de la multiplicité des pratiques artistiques actuelles, est proposé, salle de conférences, chaque vendredi de l’année scolaire.

L’Artiste
Sophie Ristelhueber est née le 21 octobre 1949 à Paris, où elle vit.
Ses œuvres fondatrices datent de 1982 à 1986, quand elle enregistre la destruction de Beyrouth, puis, pour la Mission photographique de la DATAR (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale), elle observe des paysages dans les montagnes françaises du Centre et des Alpes. Après l’ouvrage des obus et des balles, ces prises de vues en noir et blanc, âpres et denses, montrent des sites structurés par les voies de communi-cation autant que par la géologie et la végétation. En fait, Sophie Ristelhueber ne cesse de se porter sur les lieux de conflits, exprimés aux yeux de tous autant qu’intérieurs et se-crets – Arménie, Bosnie, Liban, Koweï;t, Iraq, corps opérés, recousus, la maison de l’enfance. Comme Bruce Nauman affirme: «Fondamentalement, mon œuvre est issue de la colère que provoque en moi la condition humaine», Sophie Ristelhueber déclare: «Moi aussi, je suis une femme en colère».

Toujours selon ses propres mots, elle «[s]’attache depuis plus de vingt ans, aux désordres de lieux traversés par des événements majeurs (mais d’origine très diverse), tels qu’une guerre civile (Beyrouth · Photographies, 1984), un tremblement de terre (Arménie, 1989), la guerre du Golfe (Fait, 1992), les conflits balkaniques (Every One, 1994, et La campagne, 1997), les grandes frontières symboliques d’Asie Centrale, avant que le 11 septembre ne les mette en première ligne (L’Air est à tout le monde, II, III, IV, 2000, 2001, 2002), la Mésopotamie, de Babylone aux conflits les plus récents (Dead Set, 2000, et Irak, 2001)». Ce que l’artiste accomplit n’a pas vocation de s’inscrire dans le contexte – fortuit, éphémère – du reportage. Elle interroge les confins de la fiction et de la réalité, parcourt les marges, se livre à une manière d’archéologie des indices, elle se fond, muette, dans le monde perceptible et audible.

Infos pratiques
> Lieu
Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts
Salle des conférences
Palais des études, 1er étage à droite
14, rue Bonaparte. 75006 Paris
M° Saint-Germain-des-Prés
> Horaire
14h30
> Contact
T. 01 47 03 50 00
www.ensba.fr
> Entrée libre dans la limite des places disponibles.

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