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Rencontre des Cultures noires

30 Nov - 30 Nov -0001
Vernissage le 30 Nov -0001

L’association Canopy présente la première édition du festival Fulgurance, Rencontre des cultures noires. A cette occasion, une exposition se tient du 3 au 25 février à l’Espace Canopy: une installation sonore de Veruska Bellistri et les œuvres de cinq artistes antillais vivants à Paris.

Communiqué de presse

Veruska Bellistri, Lucien Coutil, Phil Ecanvil, Romain Ganer, Patrick Nupert, K-Bo

Rencontre des Cultures noires

Encourager la réflexion culturelle, mettre à l’honneur les diversités de ses expressions : tels sont les objectifs de l’association Canopy. Avec le Festival Fulgurance, l’association a choisi d’axer sa contribution à la valorisation des diversités noires, et ce chaque année, au mois de février, en référence au Black History Month (Etats-Unis). Pendant le festival Fulgurance, l’Espace Canopy met en vitrine des créateurs, des écrivains, des penseurs et des actions d’hommes et de femmes de cultures noires, contribuant ainsi à la visibilité de cette minorité «invisible» et à sa représentativité dans l’imaginaire collectif.

— Rag Dolls Beauty and Blackness, installation sonore de Veruska Bellistri (Rome)
Dix poupées de chiffons, noires, de différents styles de beauté, de formes et de chevelures, ont le visage tourné vers le visiteur. Les poupées possèdent chacune un système permettant au public d’écouter l’histoire d’une petite fille noire qui a grandi dans un monde de blancs. L’installation veut témoigner de la difficulté de grandir et d’être élevée en tant que petite fille noire dans un monde de blancs. Veruska Bellistri est née en 1979 à Rome. Depuis 1998, elle crée des installations, organise des événements et écrit, dans la mouvance féministe. L’installation a tourné à travers le monde : Nuremberg, Turin, San Francisco, Francfort, Olympia (Etats-Unis), Toulouse. Le concept : à part lorsqu’elles se regardent dans leur miroir, les petites filles noires voient rarement leur identité reconnue, représentée et valorisée. Avoir une poupée noire les aideraient probablement à développer leur confiance en soi ainsi que leur conscience de leur propre existence et valeur. Le propos de cette installation est de mettre la lumière sur ce sujet dont on parle peu. D’une manière générale, il s’agit d’encourager les femmes noires, issues de l’immigration forcée de l’esclavage, d’arrêter de cacher et de rejeter leur propre histoire, leur propre beauté et la couleur de leur peau. C’est une invitation à décoloniser notre pensée et notre imaginaire, et à rester vigilant quant à toute dépréciation et attaque visant les femmes noires.

— Romain Ganer, peintre et sculpteur. Né en 1953, Guadeloupe, Marie-Galante, vit et travaille à Paris et à Venise.
Romain Ganer crée depuis le début des années soixante-dix. Il s’intéresse aux mélanges des cultures et essaie de les traduire et de les rassembler dans ses sculptures et sur ses toiles. Ce sont les «mémoires esthétiques» africaines, mêlées à notre mémoire «globale» qui, par le mélange de leurs codes et de leurs représentations (signes, objets du quotidien, formes symboles, couleurs et matériaux..), peuvent générer des objets originaux. Il expose ici des petites sculptures de sa série «analogies» et une sanguine grand format «How do you like me now» en référence à David Hammons. La «griffe» de l’artiste ne laisse personne indifférent et son intention, son souci de traduire des mémoires venues d’ailleurs, est remarquable. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections en France et à l’étranger. Romain Ganer est représenté par la galerie Skoto à New-York.

— Phil Ecanvil, peintre. Né en 1964, Martinique, vit et travaille à Paris.
Phil Ecanvil peint depuis une quinzaine d’années. Souvenirs, émotions, douleurs et joies : sa peinture vient de l’intérieur et l’expressionnisme créole vagabonde dans son esprit. Par des éléments-clefs qu’il insère dans ses toiles (code-barres, personnages, cases…), Phil Ecanvil sème des indices sur le chemin qu’empruntera le « regardeur ». Poser le regard sur ses toiles, c’est pénétrer dans le ressenti d’un individu mais aussi de tout un peuple. La peinture se veut trace et témoignage, tout en formes et couleurs.

— Lucien Coutil, photographe. Né en 1960, Guadeloupe, vit et travaille à Paris.
Lucien Coutil pratique la photographie depuis de nombreuses années et expose régulièrement depuis deux ans. Il nous invite au voyage et à prendre le «grand» large. Devant ses photographies, l’observateur a l’impression d’avoir un pied dans le paysage de la photo : il entre dans le sujet de la photo. Lucien Coutil ne retravaille pas ses photos, d’où ce réalisme singulier. Il transporte un lieu d’un endroit à un autre, par la «boite» qu’est l’appareil photo. Ce que l’on regarde ici, c’est qu’il voyait exactement là-bas. Par le réalisme et l’intemporalité de ses œuvres, il offre des points de départ vers des horizons divers.

— Patrick Nupert, peintre. Né en 1969, Guadeloupe, vit et travaille à Paris.
Patrick Nupert se consacre à la peinture depuis 2002. Son univers est un ensemble de messages voilés, de masques, de dessins intuitifs et de traces, porteurs de messages. Travaillant essentiellement sur les superpositions, son vocabulaire pictural est fait de structures aléatoires de signes entre le lisible et l’indéchiffrable. Composé de résidus, d’encre, de pastels, d’enduit, de papiers marouflés et de symboles typographiques, il cherche par ce lexique brutal, livré au spectateur, à creuser du regard un message de scène de vie.

— K-Bo, sculpteur. Né en 1964, Guadeloupe, vit et travaille à Paris et à St Léger sous Margerie (Aube).
K-Bo expose depuis une quinzaine d’années. Il proclame le besoin de «mythes et de regards neufs» et plaide pour une reconquête de la vision à travers la matière. Sa production est une histoire vivante. Elle est comme celle des individus, une aventure faite de hasards, de rencontres, de trouvailles, de passions, de replis et désillusions. En fait, c’est le matériau qui guide sa démarche d’artiste. Il est très important pour lui de «remonter le fleuve par la source.» Il expose à Canopy ses totems si originaux et colorés. Un souffle de vie, tout en mouvement : la sculpture devient vivante.

critique

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