ART

[Rencontre] Chapelle des Récollets: L’art en difficultés «abris, chantiers, asiles de l’art»

01 Déc - 06 Déc 2004

Six jours d’exploration, mêlant temps artistiques, débats, projections, de l’intervention artistique dans les lieux de relégation de notre société et particulièrement dans l’univers psychiatrique, organisés avec Bruno Boussagol, fondateur de la compagnie Brut de béton productions, qui intervient auprès d’enfants et d’adolescents autistes et psychotiques et Madeleine Abassade, chargée de l’action culturelle à l’Institut Marcel-Rivière.

«L’art en difficultés « abris, chantiers, asiles de l’art»
Chapelle des Récollets
Maison de l’architecture

L’événement
Communiqué de presse

Six jours d’exploration, mêlant temps artistiques, débats, projections, de l’intervention artistique dans les lieux de relégation de notre société et particulièrement dans l’univers psychiatrique, organisés avec Bruno Boussagol, fondateur de la compagnie Brut de béton productions, qui intervient auprès d’enfants et d’adolescents autistes et psychotiques et Madeleine Abassade, chargée de l’action culturelle à l’Institut Marcel-Rivière

Programmation

Mercredi 1er décembre : contrainte ou therapie ?
18h : Projection du film Une rose en hiver. Entretien avec Lucien Bonnafé, psychiatre, historien et humaniste de Alain Bouvarel, Richard Martin, Pierre H. Tremblay (52 minutes,1995) Présenté par Bernadette Chevillion, coordinatrice de la Société d’Etudes et de Recherches Historiques en Psychiatrie section Corbeil-Essonne (SERHEP).
19h30 : Quelle place pour l’art dans le champ de la psychiatrie en 2004 ?
Conférence-discussion
Participants pressentis : Jean Oury (psychiatre, directeur de la clinique de La Borde), Marie Bonnafé (psychiatre-psychanalyste), Joël Aspar (directeur de l’Institut de Formation Soins Infirmiers, à La Verrière), Stéphane Gatti (réalisateur, La Parole errante). Agitateur : Bruno Boussagol (metteur en scène, fondateur de Brut de Béton productions et Aujourd’hui ça s’appelle pas.)
Lecture de textes, entre autres d’Antonin Artaud et de Jean Dubuffet, par Jean-Damien Barbin (comédien).

Jeudi 2 décembre : l’art comme devoilement ?
14h30 : Présentation du travail de l’atelier théâtre du Cash de Nanterre.
15h15 : Projection et présentation de photos réalisées par l’atelier mené par Jean-Christophe Bardot à l’Institut Marcel Rivière à partir du thème “ Territoire partagé ”.
16h15 : La route Paradis sur le chemin de Stevenson de Alice Bethular, documentaire de 52 mn sur la troupe de théâtre « Aujourd’hui ça s’appelle pas » (CHS Ste-Marie du Puy-en-Velay) qui durant plusieurs jours a suivi le chemin de Stevenson avec des ânes, jouant le spectacle La route Paradis à chaque étape.
17h15 : L’art comme dévoilement ? Comment la pratique de l’art permet-elle de transformer le regard porté sur des populations en difficultés, et celui qu’elles portent sur elle-mêmes ?
Débat avec les comédiens et le metteur en scène Philippe Guérin, Michèle Chang, responsable culturelle du CASH, Bruno Boussagol, Alice Bethular et Daniel Teyrolles*, anthropologue, maître de conférences à l’Université Paris 8-St-Denis. Agitatrice : Florine Siganos (sociologue).
20h30 : Aux pieds de la lettre , spectacle créé à l’Institut Marcel-Rivière par la Compagnie de théâtre gestuel Dos à deux, suivi d’un débat.
Comment s’emparer du thème de la folie ? Comment évoquer l’enfermement ? Quelle immersion pour des artistes dans l’univers psychiatrique ? Comment s’en détacher pour transmettre la poésie de ces petites folies solitaires, ces manies, ces errances ? Comment faire naître le burlesque ? Dès le début, l’idée s’impose de refuser d’évoquer les pathologies de ces folies, il ne s’agit pas de les étudier cliniquement mais de faire ressurgir et de mettre en lumière ce qu’elles recèlent d’imaginaire et d’onirisme. Pour parler de la souffrance, l’humour et la tendresse deviennent ainsi les seules échappatoires…

Vendredi 3 décembre : ferme/ouvert : nouvelles topographies
17h : Performance avec l’«Atelier du non-faire» de Maison-Blanche
18h : Débat : Un resserrement de l’espace pour l’intervention artistique ? Avec Alain-Pierre Peyraud, élu à la Santé du Xème arrondissement de Paris, Manuella de Luca, psychiatre, Patrick Bouchain*(h)architecte, Jean-Pierre Christian-Goni (metteur en scène), Christian Sabas (fondateur de l’Atelier du Non-faire), Olivier Couder (metteur en scène, Théâtre de Cristal). Agitateur : Christopher Yggdre* (fondateur de Co-errances).

Samedi 4 décembre : d’un monde a l’autre ?
14h30 : Projection du film La moindre des choses de Nicolas Philibert (1996).
16h30 : Projection de films d’atelier de Jean-Christophe Poisson.
17h : D’un monde à l’autre ? Quels enjeux communs interrogent les pratiques artistiques en prison, en hôpital psychiatrique, en CAT ? Débat avec Nicolas Philibert*(réalisateur), Joël Kerouanton (auteur et intervenant au CAT Cecilia), Jean-Christophe Poisson (metteur en scène), Anne Toussaint (réalisatrice), Gérard Lorcy (metteur en scène)*, José Sagit (responsable du festival Art et déchirure.
20h30 : Les Bonnes de Jean Genet, création de la compagnie Planches contact. Ms Jean-Christophe Poisson. «À contre-courant de l’acharnement collectif, en choisissant l’esprit et la connaissance pour survivre à l’arbitraire et au non-droit entretenus en prison par les pouvoirs publics, une minorité de prisonniers reviennent dans la société chargés d’une autorité et d’un pouvoir de transmission exceptionnel. Pouvoir prolonger le lien unique tissé avec eux à l’intérieur dans l’acte de création est un privilège. Pour nous, aujourd’hui, avec Les Bonnes, le combat, inextinguible, se prolonge autour de la relation maître-esclave.» Avec Manuel de Sena, Allen Parnel, Mamadou Sanou
22h : Débat avec le metteur en scène et les comédiens. Jean-Christophe Poisson est metteur en scène et fondateur de la compagnie Planches contact. Il a mené un atelier au centre de peine de Melun de 1996 à 2004.

Dimanche 5 décembre : le corps dans ces lieux
14h30 : Présentation du film Bruit blanc Film réalisé en 1998 par Valérie Urréa, avec Mathilde Monnier, Marie-France Canaguier (danseuse atteinte d’autisme « profond ») et Hubert Godard kinésiologue. (Ce film a été présenté à la cinémathèque de la danse à Paris.)
15h30 : La danse du Roméo par Aujourd’hui ça s’appelle pas (Chorégraphie : Michel Gérardin). Aujourd’hui ça s’appelle pas est la troupe fondée par Bruno Boussagol avec des enfants autistes de la clinique Ste-Marie du Puy-en-Velay.
16h30 : Quelles expressions possibles du corps dans les lieux de l’enfermement ?
Discussion avec Pippo Delbono (metteur en scène), Valérie Urréa (réalisatrice), Bruno Boussagol, Michel Gérardin, Maurice Bénichou, William Petit (chorégraphe). Agitatrice : Madeleine Abassade.

Toute la journée : exposition photos de Olivier Coulange (de l’agence Vu) sur dix ans à l’atelier théâtre de Bruno Boussagol au CHS du Puy en Velay.

Lundi 6 décembre
20h30 : Microrencontre avec les participants de «L’art en difficultés».

Infos pratiques
> Lieu
Chapelle des Récollets
Maison de l’architecture
150, rue du Faubourg Saint-Martin. Paris 10e
M° Gare de l’Est
www.horschamp.org
> Tarifs
Plein tarif: à partir de 5 euros par jour.
Gratuit pour les abonnés Cassandre/Horschamp.
Réservation impérative au 01 40 35 00 98

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