Wang Keping
Renaissance
Le groupe d’artistes Xing Xing s’est développé en Chine dans les années 1970, de manière non-officielle et en réaction contre le régime politique en place. Wang Keping raconte «nous étions alors les seules lueurs qui brillaient dans une nuit sans fin. De plus, les étoiles qui semblent si petites vues de loin peuvent se révéler de gigantesques planètes». Ses premières oeuvres sont explicitement politiques et eurent un grand retentissement lorsqu’elles furent exposées au Centre Georges Pompidou en 1989.
En 1984, Wang Keping est expulsé et choisit la France comme terre d’asile. A ses yeux, la France est la patrie de Rodin, de Maillol et de Brancusi. C’est donc en France qu’il réalise la plus grande partie de son oeuvre et qu’il se consacre à la sculpture sur bois, son matériau de prédilection.
Cependant, il ne fait pas de la sculpture «à l’occidentale», en dégageant la forme du matériau, mais au contraire en accompagnant le forme naturelle de l’arbre, en utilisant la spécificité du bois en tant que matière vivante, il utilise souvent le veinage et les lignes de fentes de la branche d’origine. A la fois figurative et abstraite, primitive et raffinée la sculpture de Wang Keping emprunte au caractère charnel du bois que souligne l’usage de la patine au feu.
Réfractaire à toute forme d’idéologie, la sculpture de Wang Keping, dans sa recherche de la plus extrême simplicité mise en oeuvre avec une étonnante économie de moyens, exalte tantôt le corps féminin, tantôt celui de l’oiseau pour exprimer le désir et la renaissance. En témoignent ses deux plus récentes figures monumentales : Jeunesse et Amour Maternel, qui ont d’ailleurs été exposées au Parc Monceau devant le Musée Cernuschi dans le cadre de l’exposition «Artistes chinois à Paris».
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Nicolas Lancri sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Wang Keping