ART | EXPO

Remix 2

16 Juil - 30 Juil 2004

Après Fischli & David Weiss, Rosemarie Trockel, Dominique Gonzalez-Foerster et Tania Mouraud, un deuxième remix de vidéos d’artistes, français cette fois-ci. Une œuvre, sans doute autobiographique, entre vidéo et cinéma de Valérie Mréjen. Une vidéo de Melik Ohanian filmée en Islande.

Communiqué de presse
Valérie Mréjen, Melik Ohanian
Remix 2

Sous le titre Remix emprunté à l’un des films de Rosemarie Trockel, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris propose une sélection d’œuvres de son fonds vidéographique qui témoigne de la diversité du support vidéo. Remix 2 présente le travail de Valérie Mréjen et Melik Ohanian.

Valérie Mréjen, Il a fait beau, 1999
Il a fait beau, une vidéo de courte durée, met en scène un jeune homme qui revient de voyage (probablement de Budapest). Il rencontre un de ses amis et entame le récit de son séjour: «…on a beaucoup marché, je te montrerai les photos…Vous étiez dans quel quartier ? …Voilà, c’était aussi bien de retrouver Paris…». Le dialogue qui s’instaure au hasard d’une rue se poursuit ensuite autour d’une table familiale, dans un intérieur petit-bourgeois. Dans les deux situations, ce qui frappe c’est la difficulté de communiquer. Le langage reste banal, sans émotions dévoilées, à la limite de l’absurde, tant il est régi par les codes sociaux que Valérie Mréjen pointe dans la plupart de ces saynètes.

Melik Ohanian, Nightsnow, 2001
Ce film a été tourné en Islande sur l’Ile de Hymae, dans l’archipel de Westmann à l’occasion d’un voyage effectué en 1998 pour découvrir l’Ile de Surtsey, surgie de l’eau en 1963 après une éruption volcanique. Ce voyage devait servir de cadre au tournage de Island of an Island, présenté au Palais de Tokyo en 2002.

Pressentant l’arrivée d’une tempête, Melik Ohanian installe sa caméra dans un carrefour enneigé et désert, sorte de bout du monde et filme en plan fixe. L’attente se prolonge dans la nuit et le silence. Quelques flocons épars commencent à tomber puis d’épais tourbillons brouillent la vision, créant sous l’éclairage vacillant d’un lampadaire des jeux d’ombres et de lumière colorée jusqu’à l’abstraction du paysage.

Les images filmées de Melik Ohanian livrent de nouveaux mondes aux confins du globe, de nouveaux espaces dépeuplés et inexplorés, des régions désertiques, L’étrangeté du lieu, l’absence de repères spatio-temporels, l’expérience d’un temps suspendu, rapprochent cette vidéo d’autres œuvres à la dimension contemplative et poétique (Island of an Island, images de la planète Mars).

AUTRES EVENEMENTS ART