Louise Bossut, Hervé Guibert, Kris Knight, Estefania Penafiel Loaiza, Michael Roy, Joachim Schmid
Remember who I’m
Cette exposition collective regroupe des travaux de Louise Bossut, Hervé Guibert, Kris Knight, Estefania Penafiel Loaiza, Michael Roy et Joachim Schmid. Dans ces œuvres, il est question d’identité, d’origines.
Louise Bossut photographie le corps dénudé d’une jeune femme dans une nature à l’aspect originel. Une image qui nous semble familière et pourtant incongrue, une bascule entre évidence et antagonisme. Cette image issue d’un temps immémorial fait référence à la tradition picturale.
Les photographies d’Hervé Guibert sont des portraits de leur auteur dans lesquelles il n’apparaît qu’indirectement par le biais des objets familiers, des traces de son quotidien. Il s’agit d’allusions et comme les pièces d’un puzzle elles s’assemblent pour raconter le récit d’une existence. Ces images sont désormais les poignants témoignages d’un ami disparu.
Les portraits de Kris Knight intriguent car leur lumière bleutée plonge la représentation dans une irréalité. De jeunes gens aux beautés classiques se donnent à voir dans des poses alanguies. Ces peintures posent la question de l’identité, des codes, de la perception de l’autre et de la projection qu’on ne manque pas de faire sur une image de portrait.
Les œuvres d’Estefania Penafiel Loaiza sont des métaphores de son histoire, de ses origines géographiques et du déplacement. Sous des formes très éloignées de celle de la représentation de l’individu, elle raconte ce qu’est l’artiste qui en est à l’origine. Elle la donne à voir sans jamais pour autant le dire.
Michael Roy s’approprie une série de portraits de jeunes gens originellement photographiés par Walter Pfeiffer. Il s’agit d’une mise en abîme par la reproduction au moyen classique du dessin d’une photographie par un artiste qui s’approprie l’imagerie d’un autre artiste. Dès lors, en dehors du contexte initial des images, quelle interprétation peut on donner à cette succession de portraits? Que peut on imaginer des histoires et des liens qui justifient la réunion de ces visages aux traits juste sortis de l’adolescence?
Les photogenetic draft de Joachim Schmid sont nés de la combinaison de deux négatifs provenant d’un studio de photo aux poses standardisées. Ils entremêlent identités, genres et âges. Ces combinaisons, non aléatoires, sont comme la révélation de la complexité de notre identité qui est tout à la fois masculinité et féminité, passé et devenir …
«Remember who I’m», bien qu’étant une affirmation, interroge notre identité.