ART | EXPO

Remember Nature

11 Fév - 14 Mai 2017
Vernissage le 11 Fév 2017

L’exposition « Remember Nature » présente au MAMAC de Nice une rétrospective de l’œuvre avant-gardiste de Gustav Metzger. Installations, sculptures, posters et réactivations de performances illustrent les concepts d’art autodestructif et d’art autocréatif créés par Gustav Metzger, tout en mettant en lumière ses préoccupations environnementales.

L’exposition « Remember Nature » au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice est une rétrospective de l’œuvre de Gustav Metzger, artiste avant-gardiste qui, dès le début des années 1960, a placé les enjeux environnementaux au centre de son œuvre.

L’art autodestructif et autocréatif de Gustav Metzger

A travers des installations, sculptures, posters, photographies d’œuvres, réactivations de performances, l’exposition éclaire les principales facettes de l’œuvre de Gustav Metzger : la recherche de nouveaux modes de création à travers un art à la fois autodestructif et autocréatif, et l’implication dans les questions environnementales. Elle souligne également le lien entre la pratique de l’artiste allemand et d’autres œuvres issues des collections du MAMAC.

La pièce Acid Nylon Painting est une recréation pour l’exposition de celle intitulée The Auto-Destructive Acid-Action-Painting On Nylon que Gustav Metzger a présentée en 1960. Cette performance consistant à enduire d’acide, à l’aide d’un pinceau, une toile de nylon qui est peu à peu rongée, constitue une des premières œuvres de l’art autodestructif défini par Gustav Metzger. L’expérimentation a pour but de mettre en évidence le processus de désagrégation qui est naturellement à l’œuvre dans la matière.

L’art autodestructif est nourri par les questions environnementales

La performance est également liée aux réflexions de Gustav Metzger sur l’écologie. L’art autodestructif a en effet selon lui vocation à montrer la capacité de l’homme à déclencher et amplifier le processus de désintégration naturel. Ainsi l’œuvre Mobbile, créée pour la première fois en 1970 et recréée pour l’exposition, est composée d’une voiture circulant dans la ville avec, sur son toit, un large cube transparent contenant des végétaux et raccordé au pot d’échappement, de telle façon que les plantes, asphyxiées par gaz, meurent progressivement.

D’autres œuvres témoignent de l’autre versant de la démarche de Gustav Metzger qui ne dissociait pas la destruction de la régénération et voyait donc dans l’art autocréatif le pendant naturel de l’art autodestructif. L’œuvre intitulée Liquid Crystals est la plus représentative de l’art autocréatif : des cristaux colorés placés entre deux plaques de verre insérées dans un projecteur de diapositives subissent la chaleur de la lampe. L’image qui en résulte est un paysage immersif dont les motifs sont en perpétuelle transformation.

Enfin, l’exposition se penche sur la collection du MAMAC en relevant les œuvres qui, comme celles de Gustav Metzger, ont été inspirées par la question de la destruction : La Dauphine de César, compression plate d’une voiture, les « actions-tirs » de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely ou encore le monochrome bleu enflammé par Yves Klein dans Mur de Feu.

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