ÉCHOS
15 Jan 2010

Remaniement du ministère de la Culture: rationalisation ou rentabilisation

PMarie Bertin
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Le 13 janvier 2010 entrait en vigueur la réorganisation de l’administration centrale du ministère de la Culture. A cette occasion, trois nouveaux directeurs généraux et un secrétaire général ont été nommés : Philippe Bélaval aux patrimoines, Laurence Franceschini aux médias, Georges-François Hirsch à la création artistique et Guillaume Boudy au secrétatriat général.

En ce mois de janvier 2010 la révolution n’est pas seulement numérique dans le monde de la culture. Initiée en décembre 2007, la réorganisation de l’administration centrale du ministère de la Culture est effective depuis le 13 janvier. Lancée dans le cadre plus large de la RGPP (Révision générale des politiques publiques), la réforme consiste en un regroupement des activités du ministère sur quatre grands pôles: 1° un secrétariat général: 2°la direction générale des patrimoines; 3° la direction générale de la création artistique; 4°la direction générale des médias et des industries culturelles. A leurs têtes ont été respectivement nommés : Guillaume Boudy, Philippe Bélaval, Georges-François Hirsch et Laurence Franceschini.

Guillaume Boudy a travaillé au ministère de l’Agriculture puis à celui de l’Économie. Il est l’ancien directeur de la Cité des sciences et de l’industrie.

Philippe Bélaval, conseiller d’État, est ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France, ancien directeur des Archives de France, et actuel président du conseil d’administration de l’Institut national du patrimoine.

Georges-François Hirsch était directeur général de l’Orchestre de Paris depuis 1996, et depuis 2008, le Directeur de la Musique, de la Danse, du Théâtre et des Spectacles.

Et enfin Laurence Franceschini, administratrice civile hors classe, est l’ancienne directrice du développement des médias à Matignon. Elle était passée à la Culture entre 2004 et 2007 comme directrice-adjointe du cabinet du ministre.

Ces quatre grandes directions en remplacent une dizaine dont voici le détail :

— Le Secrétariat général correspond aux anciennes Direction de l’administration générale (DAG) et Délégation au développement et aux affaires internationales (DDAI).

— La Direction générale des patrimoines correspond aux anciennes Direction de l’architecture et du patrimoine (DAPA), Direction des musées de France (DMF) et Direction des archives de France (DAF).

— La Direction générale de la création artistique était anciennement les Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles (DMDTS) et la Délégation aux arts plastiques (DAP).

— Enfin, la Direction générale des médias et des industries culturelles coïncide avec les anciennes Direction du développement des médias (DDM) et Direction du livre et de la lecture (DLL).

Depuis l’annonce par Christine Albanel, le 17 avril 2008, de l’architecture générale de ce remaniement, les réactions ont été très vives. C’est cette même révision générale des politiques publiques qui avait déjà secoué le monde de la culture en décembre dernier en provoquant la grogne du personnel des musées dont les effectifs allaient parfois être divisés par deux.

Pourtant selon le Ministère, impassible, il s’agit d’offrir «une plus grande lisibilité des grandes politiques culturelles portées par le ministre» en optimisant «les capacités de pilotage stratégique de l’administration centrale et en clarifiant le fonctionnement des services». Pour d’autres, il s’agit surtout de faire des économies…

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