Jeffrey Vallance
Reliquaires
Jeffrey Vallance montre pour la première fois, un ensemble de «Reliquaires» issu d’une série de 80 pour laquelle une publication les rassemblant sera diffusée courant 2007. A travers l’ensemble de son œuvre, Jeffrey Vallance explique comment depuis l’enfance, il a rassemblé et collectionné des objets qui ont structuré sa vie. Ils sont depuis totalement intégrés à sa pratique artistique. Depuis le milieu des années 70, l’artiste explore les phénomènes miraculeux, paranormaux, les événements et relations entre le religieux, le séculaire et le politique. Peintures, dessins, lettres manuscrites, videos, sculptures-reliques composent son œuvre. Il collabore d’ailleurs régulièrement au LA Weekly Magazine à la rubrique des expériences surnaturelles.
Jeffrey Vallance est un artiste conceptuel qui confronte les liens entre art et vie. Il a développé depuis les années 70, une pratique de la performance mais aussi curatoriale particulièrement visible dans le catalogue Preserving America’s culturage Heritage, Californian College of Art, 2006.
Issu d’un milieu très modeste de la Californie profonde, il sait parfaitement donner sens à la mythologie américaine où le religieux s’accorde aux nouvelles icônes populaires : Nixon, Elvis Presley…
Plus qu’un côté contestataire ou pessimiste comme chez Paul Mc Carthy ou Mike Kelley, Jeffrey Vallance donne une vision plus poétique de l’Amérique contemporaine qui se construit à la fois sur les grands mythes fondateurs de l’humanité mais aussi sur son histoire quotidienne qu’elle sait parfaitement ériger en événements mondiaux et essentiels.
Dans cette nouvelle série d’œuvres, les «Reliquaires» sont constitués d’objets-reliques paraisssant insignifiants (os, medailles…) mais chargés d’histoires (la grande Histoire comme celle plus banale, populaire, du quotidien), de mémoires. Jeffrey Vallance a toujours été intrigué, touché par le pouvoir qu’une célébrité pouvait apporter à la signification d’un simple objet. Que ce soit les reliques religieuses (objets bénis par le Pape Jean-Paul II, extraits de cathéchisme luthérien de son enfance), des mythes politiques (des fleurs séchées des funérailles de Nixon aux objets venus du Palais du roi du Tonga) ou des éléments du quotidien des stars (morceaux de tapis de Graceland où a vécu Elvis Presley), Jeffrey Vallance change la perception des objets par son propre pouvoir qui ne vient que du seul intérêt qu’il leurs porte. Ils deviennent alors «Reliques» contemporaines.
«Plus que tout, c’est une collection d’objets personnels qui représente ma vie, mon travail, qui sont indissociables, je considère la plupart de mes activités comme étant artistiques, ainsi un grand nombre d’objets sont des reliques de «performances» comme être reçu par le Pape Jean-Paul II ou par le roi du Tonga», explique l’artiste qui sait bien qu’il est à la fois porteur inconscient de souvenirs universels ainsi que ceux de sa culture, profondément ancrée dans l’amérique d’après guerre.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par ——— sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Reliquaries