Benjamin Blaquart, Jean-Baptiste Ganne, Sophie Graniou, Chourouk Hriech, Benjamin Hugard, Nicolas Muller
Relatives – Acte 2
L’association Artmandat accueille le second acte du projet «Relatives». Les curators de l’exposition, Claire Migraine (thankyouforcoming) et Nicolas H. Muller, invitent de jeunes artistes de la Côte d’Azur à travailler avec la matière-même de l’espace d’exposition. Les spécificités architecturales du lieu constituent un défi original, puisque l’espace d’exposition est notamment composé de 3 grottes troglodytiques. Les oeuvres des artistes, tous de nos «relatives» (engl) – des proches avec lesquels nous avons souhaité travailler – sont ainsi «relative» (fr) au lieu, à son contexte.
Artiste pluridisciplinaire, Benjamin Blaquart propose au spectateur une immersion, une plongée, une expérience intérieure de l’ordre du transpersonnel. A travers les structures optiques qui touchent la compréhension des formes, les scènes qui interrogent le rite et les objets qui touchent au contenu du désir et du fantasme, les formations inconscientes tentent d’être révélées.
Jean-Baptiste Ganne expérimente diverses voies d’expression et n’hésite pas à marier les genres: écriture, lectures-performances, installations sonores, photo et vidéo. Son activité d’artiste s’articule autour de «la représentation du politique et la politique de la représentation». Il a ainsi illustré le Capital de Marx en photographies, fait lire l’ensemble du Quijote de Cervantès en morse lumineux dans diverses villes, ou encore exposé le budget de production de son exposition converti en 100 000 pièces de 10 centimes (Senza Titolo (All that Glitters is Gold), Rome, 2007).
Le travail de Sophie Graniou est principalement axé sur l’installation mêlant divers médiums tels la sculpture, le dessin, le moulage. Elle s’inspire principalement de l’histoire de l’art, des sous-cultures, de la musique underground, des musées d’anatomie et d’automates, les mettant en scène comme les sources principales de la magie, du paranormal et des arts divinatoires. L’étrangeté inhérente à la mixité des sources d’inspiration et des médiums utilisés tient une part importante dans la création de ses installations.
Chourouk Hriech se présente souvent comme une conteuse de fables contemporaines, ou parfois comme une peintre qui dessine. Aujourd’hui, elle développe son travail autour du dessin, mais également de l’installation. Ses recherches se fondent sur une observation des paysages en mutation, une navigation à travers les mondes qui s’offrent à elle. Ses voyages et expositions la mènent en Espagne, au Maroc, au Royaume Uni, en Norvège ou encore en Chine, autant d’espaces riches et divers pour ses «prélèvements graphiques».
Benjamin Hugard interroge les modes de production, de circulation et de réception des images; en réalisant, récupérant, déplaçant des photographies, des phrases, des objets… dans le lieu de l’art. L’inscription sociale de ces images dans l’utilisation qu’en font les pouvoirs et les contre-pouvoirs est réévaluée dans des perspectives critiques quant à leurs efficaces. S’intéressant à des sujets à faible teneur spectaculaire, l’artiste met en scène ou représente des non events qu’il retraduit par le biais d’une grammaire de l’image plus ou moins élaborée.
Pour Nicolas Muller, l’espace d’exposition est un plateau de jeu, un médium à part entière (parfois dans son acception spirituelle). Lorsqu’il réalise la maquette du lieu d’exposition version carton (L’endroit du décor, 2010), lorsqu’il présente la photographie du panneau du square «Marie-Louise / Maria-Louiza» dans une marie-louise carrée (Statement, 2009), on croit avoir compris les procédés de mise en abyme, de tautologie et d’autoréférence. Mais la répétition n’épuise jamais l’image.
Vernissage
Samedi 9 juillet à 18h30