Mihut Boscu Kafchin
Relative Kinematics of a Passing Moment
L’œuvre de Mihut Boscu Kafchin s’articule autour de plusieurs supports: sculpture, installation, peinture, vidéo et se caractérise par l’utilisation de différents matériaux, parmi lesquels la résine, l’argile, le bois, le métal, le polystyrène.
C’est là que se dévoileront devant nos yeux les cartes secrètes des méandres labyrinthiques de la planète cervicale Kafchin. Ses cartes postales vous bombarderont d’équations infra-cervicales, tandis que ses installations pédagogiques pré-atomiques et post-cérébrales nous donnent — à nous autres pitoyables puéropithèques unidimensionnels — l’occasion unique d’épier le quotidien de cette planète unique en son genre. C’est une partie de dés sidérale qui se dévoile à nos yeux, un décorticage sisyphien de l’égo, des myriades de fantaisies rococo pour BD électro-cervicales.
Son installation en forme de serpent zodiacal est l’instrument magique d’une chrono-démiurgie cherchant à se glisser à travers les illusions de l’entendement. Le don de la vision est-il un arcane de l’alchimie personnelle, ou dépend-elle de l’astro-translogique d’un serpent spatio-temporel? Sur cette planète-ci, l’indicatif catégorique est un mode inconnu. Ce que Mihut Boscu Kafchin nous peint, c’est un journal de voyage au pays d’Erebos, relevé d’une pointe d’eschatologie neuro-galactique hors-compétition, sans se priver d’effectuer en prime de menus travaux de drainage d’égouts mentaux, avec l’humour noir et coquin — si rafraîchissant — qui le caractérise.
Jeune candidat à la dignité de mage surréalisto-postmoderne, il ne s’occupe pas de manipulation de la matièremonde, exploitant uniquement la mine de son propre esprit.