L’exposition « Ink Stories » à la galerie Claude Samuel, à Paris, présente un ensemble de vingt-quatre photographies de la jeune artiste new-yorkaise d’origine finlandaise Reka Nyari. Ces clichés en noir et blanc de grand format s’inscrivent dans un projet autour du portrait que Reka Nyari a entamé en 2017 avec la série Geisha Ink et, plus généralement, ils poursuivent l’observation intime que mène l’artiste, à travers les portraits de nus, de l’identité et de l’émancipation des femmes.
« Ink Stories » : Reka Nyari explorer l’identité et l’émancipation féminines
Les photographies de Reka Nyari prennent place dans une pratique qui, également à travers la vidéo, l’installations et la performance, vise à représenter le corps et la sexualité selon une perspective majoritairement féminine. Mêlant légèreté érotique et élégance mélancolique, les œuvres de Reka Nyari exploite les conceptions traditionnelles de beauté et de genre pour explorer l’identité féminine.
L’exposition « Ink Stories » rassemble des photographies issues de quatre séries : Geisha Ink, Valkyrie Ink, Mother Ink et Reaper Ink. Avec ces séries, Reka Nyari donne à voir l’imaginaire de la femme libre à travers les histoires de quatre femmes. Les corps nus tatoués qui s’exposent forment le reflet de leur âme, leur réponse aux épreuves et à la douleur ; les motifs finement tracés à l’encre se lisent comme autant d’actes de défiance, d’affirmations de pouvoir et de symboles de la transformation de l’esprit à travers le corps.
Corps tatoués et esprits rebelles photographiés par Reka Nyari
La série Geisha Ink montre Ginzilla, une jeune femme qui a grandi dans une famille traditionnelle japonaise avant de se rebeller contre ses valeurs conservatives étouffantes. Les photographies de Reka Nyari suivent au gré des tatouages apposés sur son corps par ses amants la carte de sa vie marquée par l’insoumission. La série Valkyrie Ink raconte l’histoire d’Eowyn, une jeune femme marquée par les douloureuses épreuves qu’elle a traversées depuis sa jeunesse et dont le tatouages sont autant des traces de son passé que des signes de sa résilience. La série Mother Ink dresse le portrait de Leah, à la fois mère nourricière et femme indépendante. Enfin, la série la plus récente, intitulée Reaper Ink, montre Julie, dont les tatouages sont de véritables créations cathartiques lui permettant de guérir d’un passé familial traumatisant.