PacifikMeltingPot est un objet chorégraphique, ou plutôt une aventure. Entamé en 2010 par la chorégraphe Régine Chopinot (Cie Cornucopiae), PacifikMeltingPot fonctionne comme un projet de recherche, de voyage, s’enrichissant au fil des parcours. Objet live, PacifikMeltingPot (alias PMP) conjugue ainsi chants, danses et musiques. L’itinéraire est celui d’une aire océanique, celle du Pacifique. Espace de rencontres et de création collective, le projet se veut partition rythmique. Avec, en amont du spectacle, la réunion de chorégraphes et danseurs vecteurs de cultures particulières. Réunissant ainsi des artistes néo-zélandais, japonais et kanak, PMP est une pièce polyglotte. Elle mobilise des chants en anglais, français, japonais, maori, samoa, cook et drehu. Sur scène, neuf interprètes — Mere Boynton, Yuki Furukawa, Drengen Hnamano, Jullie Nanai-Williams, Makoto Nasu, Tai Paitai, Ixepe Sihaze, Wenehnehmu Sihaze, Daisuke Tomita. Et transformant la scène en espace de résonance et d’écoute, PMP alterne moments de création collective et moments de singularisations.
PacifikMeltingPot de Régine Chopinot : un objet chorégraphique polyglotte
Projet au long court, PacifikMeltingPot nait en 2010, d’un désir collectif de créer ensemble, malgré les éloignements géographiques. Le premier jalon est posé sur l’île de Lifou en Nouvelle-Calédonie, avec le groupe Kanak du Wetr. Prenant les traits d’une création mobile, en 2011 sont créés In Situ Yokohama (Japon) et In Situ Wellington (Nouvelle-Zélande). Chaque itération étoffe le projet. En 2012, avec In Situ Auckland (Nouvelle-Zélande), l’équipe chorégraphique est, pour ainsi dire, complétée. Toujours fédéré par Régine Chopinot, le projet prend alors le nom de PacifikMeltingPot et continue de se développer, courant 2013, à Osaka (Japon), Lifou et Nouméa (Nouvelle-Calédonie). En septembre 2015, il est donné en première à Osaka (Japon). En 2016, PacifikMeltingPot entame une tournée en Nouvelle-Calédonie. Et la tournée en Europe (métropolitaine) débute en septembre 2017, pour se prolonger jusqu’en juin 2018. Autrement dit, PacifikMeltingPot est un projet qui, intrinsèquement, conjugue temps longs et longues distances.
Danse, musique, chant : du Japon à la Nouvelle-Zélande, en passant par la France
Jouant sur les méthodes de transmission, par l’oralité, le toucher, les mouvements… PacifikMeltingPot réunit les imaginaires et les mémoires. Pratiques, rites, souvenirs de lieux… La danse, le chant et la musique y sont tour à tour dépositaires et vecteurs de liens sociaux. Sur scène, les danseurs portent des situations tour à tour ordinaires ou ritualisées. La marche en brousse, le travail dans les champs, la réalisation d’un tatouage, la cérémonie du thé… Autant de gestes qui oscillent entre simplicité et complexité. Pour autant de pratiques corporelles à apprendre et enseigner. Pièce percussive, les voix, les gestes et les instruments impulsent une cadence collective — sur un travail sonore porté par Francisco Escalante Vargas. Espace de création et d’expression fluide, PacifikMeltingPot révèle des liens autant qu’il en crée. Pour un projet pluriel nourri par les distances, les horizons, et les années de maturation collective. Offrant ainsi un objet chorégraphique au devenir ouvert.