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Regardez, il va peut-être se passer quelque chose…

En 1979, Alain Baczynsky entame une psychanalyse. A l’issue de chaque séance, il ressent le besoin de produire un autoportrait, réalisé grâce à un photomaton. Une fois isolé dans la cabine, le rideau bien tiré, il rejoue ce qui s’est dit — ou non — pendant la séance. C’est cette rencontre entre la psychanalyse et l’image que l’artiste propose de nous faire découvrir au travers de ses 242 autoportraits automatiques.

Information

Présentation
Alain Baczynsky, Horacio Amigorena, Clément Chéroux
Regardez, il va peut-être se passer quelque chose…

En 1979, Alain Baczynsky, artiste israélien d’origine belge âgé de 26 ans, entame une psychanalyse. Parce qu’il est autant un homme d’images que de paroles, il éprouve la nécessité, à l’issue de chaque séance, de se prendre en photographie dans la cabine d’un photomaton le plus proche. Une fois le rideau bien tiré, Baczynsky rejoue devant l’objectif ce qui s’est dit — ou pas — pendant la séance. C’est un mimodrame intime qui se trame dans l’exiguïté de la cabine. Baczynsky se plie en quatre, se cogne et se contorsionne. Il réinvente le langage des signes. Une fois l’épreuve délivrée, il griffonne encore au dos, à la hâte, quelques commentaires: «l’autoportrait de rien», «45 minutes de sanglots», «maman, ce gros mot».

Pendant trente mois, de février 1979 à juillet 1981, Baczynsky réalise ainsi 242 autoportraits automatiques. C’est cette extraordinaire collection de «têtes d’expression», aujourd’hui conservée au Musée national d’art moderne-Centre Pompidou, qui est ici révélée.

Une introduction de Clément Chéroux décrypte le geste de l’artiste et l’inscrit dans un demi siècle d’histoire du photomaton, médium à part entière. L’ouvrage est complété d’un essai du psychanalyste Horacio Amigorena.

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