L’exposition « Mademoiselle » au Centre régional d’art contemporain Occitanie / Pyrénées – Méditerranée, à Sète, témoigne de l’influence et de l’évolution des thématiques féministes à travers les œuvres de près de quarante artistes contemporaines telle que Rebecca Ackroyd.
« Mademoiselle » : l’influence féministe chez les artistes contemporaines
Dans la continuité du mouvement « #MeToo » et des récentes prises de conscience en matière de droits des femmes, l’exposition réunit trente-sept représentantes d’une nouvelle génération de femmes artistes internationales. Sous le titre « Mademoiselle », référence évidente à la disparition de ce titre de civilité, sont présentés l’évolution des formes artistiques et des thématiques issues du mouvement féministe des années 1960 et 1970, l’influence de celui-ci sur des artistes femmes qui en ont bénéficié mais aussi l’évolution des stratégies et des théories féministes.
Le parcours de l’exposition forme un itinéraire de neuf salles, dont chacune est consacrée à un aspect précis du thème de l’exposition, tout en ménageant des relations avec les autres. Ainsi s’affirment les différences et les tensions entre les œuvres. On découvre dans la première salle des œuvres érotiques d’Elsa Sahal et de Nevine Mahmoud où les fragments d’un corps de femme, renvoient à l’objectification et à la fétichisation de celui-ci par le regard masculin.
La féminité contemporaine vue par Rebecca Ackroyd, Elsa Sahal, Celia Hempton et Anna Uddenberg
On trouve un écho aux œuvres d’Elsa Sahal et Nevine Mahmoud dans la peinture intitulée Nayan, India, 25th November 2015 de Celia Hempton ou encore les réalisations d’Anetta Mona Chisa et Lucia Tkacova présentées au premier étage et qui révèlent à l’inverse un regard féminin sur la sexualité et sur les hommes.
Les tableaux de Sanam Khatib comme Rivers in our mouths réalisé en 2017 intègrent de puissantes figures féminines dans des compositions inspirées par les tapisseries médiévales, dans une tentative de réécrire l’histoire de l’art d’un point de vue féminin. Ils côtoient les sculptures futuristes Sisterunit on Fly d’Anna Uddenberg et Namedropping et Carpet Diem de Verena Dengler qui expriment la foi des artistes dans le pouvoir des femmes.