L’exposition « Réalité jetable (détail), 2000-2017 » au Consortium, à Dijon, présente un ensemble de sculptures de Wang Du qui mettent en lumière notre environnement consumériste contemporain.
Wang Du explore la notion consumériste du jetable
L’œuvre Réalité jetable (détail), 2000-2017 de Wang Du est composée de quinze sculptures différentes, réalisées à partir d’images de magazines et dont la plupart représente un objet ou une figure habituelle de la société de consommation : une moto sportive, un téléphone portable muni de réacteurs tel une fusée, une boîte de conserve et divers en-cas, une femme munie de gants de boxe…
Chaque sculpture est réalisée en plâtre et peinte ensuite par aplats à la gouache, une peinture qui conserve un aspect mat. Le choix d’associer un matériau fragile et éphémère et un type de peinture peu coûteux évoque la notion du jetable qui est au centre du travail de Wang Du. Celui-ci parvient ainsi à refléter de façon reconnaissable la réalité avec un investissement minime.
Réalité jetable : de nouvelles façons d’exploiter la spatialité
Wang Du explore la logique consumériste qui veut que la fabrication d’objets jetables soit le moyen le plus efficace pour vendre à bas prix des objets qui sont pourtant indispensables et omniprésents. A travers les sculptures de Réalité jetable (détail), 2000-2017 , est surtout mise en cause la façon dont cette notion de jetable s’est étendue à tous les éléments de l’environnement et de l’existence : des objets aux idées, concepts, tendances…
Suspendues au plafond selon des rangées curvilignes, les quinze sculptures de Réalité jetable (détail), 2000-2017 proposent de nouvelles façons d’exploiter la spatialité. Comme le ferait le rédacteur en chef d’un journal, Wang Du organise les images qu’il a sélectionnées en fonction de leurs dimensions pour générer afin une tension et une relation appropriées à l’espace.