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Re : Errance(s)

12 Mar - 19 Avr 2009
Vernissage le 12 Mar 2009

Re : Errance(s): des œuvres qui traitent de l’errance physique ou psychologique, et interrogent l’identité — une recherche sur la singularité de l’individu.

communiqué de presse
Clément Aubry, Claudia de La Parte, Julie Duarté, François Feutrie, Luce Gac Queré, Sophie Glade, Zhe Qin, Maureen Ragoucy, Mengya Zhuang
Re: Errance(s)

Le terme « Re: errance(s)» signifie voyager, vagabonder sans s’arrêter et sans direction. Mais il signifie aussi être dans l’erreur ou du moins hors norme. Ce sont donc ces errances, ces représentations de la dérive que Dma veut donner à voir.

En délaissant le champ de l’application concrète propre au design, Dma continue d’interroger avec ces artistes la multiplicité et la diversité des regards qu’offre une création en un temps et en un lieu bien distinct. Les normalisations qu’il s’agit ici de parasiter sont multiples. Il n’est pas question de définir une individualité mais bien d’en éclater le cadre pour chercher sans cesse la singularité dans l’identité. Tout d’abord ce sont les frontières entre l’anthropomorphe, le zoomorphe et l’amorphe qu’il faut traverser.

Notre identité nous échappe comme celle d’autrui. L’altérité est sans cesse présente quand bien même la mondialisation tenterait de la gommer. L’européocentrisme qui travaille ce nivelage est interrogé dans sa cartographie. Il est aussi abordé dans sa technique, ses outils, ses modes d’emploi, son horlogerie, sa domesticité.

En définitive, nous sommes conduits à reconnaître le trouble de notre identité, notre errance, tant à l’intérieur de nous mêmes entre fantasme et réalité, qu’à l’extérieur avec les images démultipliées de nos corps. Nous errons entre la veille et le sommeil lorsqu’il s’agit de fixer qui nous sommes, ce que nous sommes. Ce qui intéresse ici les artistes, n’est pas de considérer l’artefact dans son efficacité ergonomique, mais en tant que porteur de sens, en même temps que brouilleur de pistes. En fin de compte, l’objet transforme nos perceptions comme il autorise le sujet à se percevoir lui-même.

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